Tarn-et-Garonne | Agression sexuelle sur mineur, le retraité se dénonce

Veste de costume, barbe blanche, André, un retraité moissagais de 70 ans, se retrouvait face au tribunal pour des agressions sexuelles de l’une de ses petites filles alors âgée de onze ans. Sans échanger un regard avec son fils et sa belle-fille, à un mètre de lui sur le banc des parties civiles, le septuagénaire parlait d’une pulsion incontrôlée, d’un acte isolé.

Illustration. Photo AFP

Les faits qui remontaient à 2015 avaient été commis durant des congés scolaires chez les grands-parents installés depuis leur retraite à Moissac. Fait rare dans ce genre de dossier, le prévenu s’était dénoncé lui-même par un courrier adressé au procureur.

Un point que ne manquait pas de relayer son avocate tout comme la substitut. Des agressions sexuelles que la jeune fille avait toutefois dénoncées avant cela à sa famille.

«Elle s’est dite victime de vos caresses sous sa culotte dès ses 7 ans», indiquait la présidente Maury. Niant ces attouchements antérieurs à 2015, le retraité livrait au tribunal un profil inquiétant.

«Je n’étais pas moi-même ce jour-là. J’ai commencé par la caresser sous ses vêtements (…) Mon épouse est arrivée, j’ai arrêté. Puis j’ai repris… »

«Vous êtes attirés par les enfants ?», poursuivait la juge. «Non» «Expliquez alors votre passage à l’acte ?», insistait-elle.

«Je n’ai eu que des mauvaises pensées sur elle… Je pensais beaucoup à elle, des pensées étranges», avouait-il. Une sincérité qui ne passait pas inaperçu du ministère public.

«Vos déclarations sont inquiétantes, vous confirmez que vous aviez envie d’elle, on a là des pensées pédophiliques», assurait B. Lacan requérant 14 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve (SME).

Avant cela, l’avocat des parties civiles, Me Pierre-Jean Brenier s’interrogeait sur ce qu’il qualifiait de «faiblesses» dans l’enquête. «Seulement cinq heures de garde à vue, c’est inhabituel dans ce genre d’affaire. Les enquêteurs n’ont pas essayé de le pousser dans ses contradictions. Pour moi, c’est une garde à vue bâclée», plaidait l’avocat parisien évoquant les faits antérieurs non poursuivis. Revenant longuement sur les aveux de son client, Me Marty-Holder plaidait l’acte unique .

«J’ai rarement vu un auteur d’agression sexuelle se dénoncer avant sa garde à vue», certifiait-elle.

Le tribunal le condamnait à 10 mois SME, à régler 3 000 € à sa petite-fille au titre du préjudice moral ainsi que son inscription au fichier des délinquants sexuels.

Et aussi …

Montauban> Poursuivi pour deux agressions sexuelles de deux ados, le barman écope de six mois ferme.

Jugé le 6 février dernier pour une série d’agressions sexuelles (notre édition du 8février dernier), Jules, 52 ans, patron d’un bar en vue de Montauban, avait nié en bloc les accusations des deux mineures âgées au moment des faits de 10 et 14 ans. Le verdict mis en délibéré l’a toutefois reconnu coupable.

«Les deux plaintes de deux victimes qui ne se connaissent pas révélant les mêmes gestes et mode opératoire, nous avons la certitude de ces agressions», expliquait le président Lenfantin. Le quinqua écopait de 18 mois dont 12 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, soit 6 mois ferme, à régler 8 000 € aux victimes ainsi que son inscription au fichier des délinquants sexuels.

Source : ladepeche.fr

 

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