Gâtinais | Pas de prison pour celui qui a réclamé une fellation à une fillette de 9ans

oui

Pédocriminel En liberté

Il avait soulevé la robe avant de tenter de lui baisser la culotte…
Le jeune homme était jugé ce mercredi 3 novembre au tribunal correctionnel de Montargis pour une agression sexuelle commise le 12 septembre 2021 dans un village du Gâtinais.

Comme lors de ses différentes auditions par les gendarmes, Grégory, 23 ans, n’a pas cherché à nier, à l’audience correctionnelle du tribunal judiciaire de Montargis, l’agression sexuelle sur une fillette de neuf ans commise le 12 septembre 2021.

Debout dans le box des prévenus, le jeune homme, en détention provisoire depuis près de deux mois, s’est dit victime d’une “pulsion” qui l’avait conduit à se rendre dans la chambre de la jeune fille dont il avait soulevé la robe avant de tenter de lui baisser la culotte.

Il a assuré :

“Mais je ne serais pas allé plus loin”.

Il a obligé la victime à regarder un film pornographique.

Rien n’est moins sûr pour le conseil de la partie civile, Me Christophe Berland, qui a souligné qu’avant l’arrivée fortuite du père, le prévenu avait également contraint sa jeune victime à visionner sur son ordinateur un film pornographique et lui avait demandé de reproduire avec lui la scène de fellation.

L’avocat, avant de qualifier le jeune homme de “pervers sexuel”, s’est exclamé :

“On est passé pas loin du pire !”

Invité à venir s’exprimer à la barre, le père de la victime a dit sa stupéfaction lorsque sa fille, le soir, lui avait raconté ce qui s’était passé.

“Hébergés chez un voisin, le prévenu et sa compagne avaient souhaité que je les emmène voir mes moutons. Soudain, j’ai réalisé que le jeune homme n’était plus là et je suis retourné à la maison : il sortait de la chambre de ma fille où, m’a-t-il dit, il avait utilisé l’ordinateur. Il était calme et j’étais loin de penser qu’il venait de s’en prendre à ma fille.”

L’enquête a démontré que Grégory a lui-même été victime d’abus sexuels à différentes étapes de sa vie.

Sans trop entrer dans les détails, le président a d’ailleurs indiqué que le mis en cause avait subi des sévices sexuels de la part de plusieurs membres de sa famille et qu’il avait été contraint à avoir des rapports sexuels non seulement avec des inconnus, mais aussi avec des animaux.

Des éléments, que la défense, représentée par Me Morgane Gaury, a mis en relief. Non pas pour excuser le geste de son client, mais pour montrer que ce dont le prévenu a avant tout besoin, ce sont des soins.

Reconnu coupable d’agression sexuelle, Grégory a été condamné à dix-huit mois de prison, dont douze avec un sursis probatoire de deux ans assorti d’une obligation de soins psychologiques. Il sera aussi inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

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