Pontoise | L’auteur de 4 tentatives d’enlèvements de fillettes reconnait enfin les faits

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«L’agresseur de Marcouville» reconnaît enfin ses pulsions pédophiles
À deux reprises, il exhibe un couteau pour effrayer les fillettes et parvenir à ses fins. À chaque fois, les petites victimes (âgées de 8 à 12 ans) sont parvenues à éviter le pire en criant, en alertant des passants où en provoquant l’intervention d’une personne mettant en fuite l’agresseur.

Actualisation du 5 novembre 2021 :

A son procès, «l’agresseur de Marcouville» reconnaît ses pulsions pédophiles après 4 ans de mensonges.

Olivier N., accusé en appel d’avoir tenté d’enlever quatre petites filles à Pontoise, en 2017, a reconnu ce mercredi pour la première fois depuis plus de quatre ans avoir cédé à des pulsions pédophiles.

Des aveux tardifs : il refusait jusqu’à présent d’expliquer ses agissements, évoquant des blagues faites aux enfants ou un complot des victimes.

Il a fini par avouer. Accusé d’avoir tenté d’enlever quatre fillettes de 8 à 11 ans, dans le quartier des Hauts-de-Marcouville, à Pontoise, entre mars et avril 2017, Olivier N. a fini par reconnaître ses pulsions pédophiles.

Après plus de quatre ans d’instruction judiciaire, un premier procès à Pontoise en 2020 et trois jours d’audience devant la cour d’assises en appel à Versailles, l’accusé de 32 ans a enfin mis les mots sur ses agissements.

Il assurait que ses quatre tentatives d’enlèvement, qui avaient provoqué une véritable psychose dans le quartier au printemps 2017, n’étaient que des blagues faites aux enfants et estimait que les accusations de ses victimes relevaient d’une sorte de complot et d’une logique de cité.

Article du 17 décembre 2017 :

Dans le passé, il résidait dans un foyer pour jeunes travailleurs de Pontoise

C’est dans la cité de Marcouville que quatre fillettes avaient fait l’objet d’une tentative d’enlèvement au printemps dernier.

L’auteur présumé, un homme âgé de 28 ans, vient d’être retrouvé par la police judiciaire de Cergy. Il est aujourd’hui incarcéré.

Les tentatives d’enlèvement de quatre fillettes avaient créé une véritable psychose dans le quartier de Marcouville, au printemps dernier, à Pontoise (Val-d’Oise).

La petite fille de 08 ans part à l’école, descend les escaliers. Tapi dans le hall de l’immeuble de Marcouville, l’homme bondit, menace de tuer la petite fille si elle crie, lui place la main sur la bouche et l’emmène de force dans le sous-sol. La petite fille parviendra par chance à s’échapper.

Cette scène s’est déroulée à quatre reprises dans plusieurs halls d’immeuble de Marcouville. Le 1er et 24 mars et les 22 et 27 avril, l’homme agit selon le même mode opératoire.

À deux reprises, il exhibe même un couteau pour effrayer les fillettes et parvenir à ses fins. À chaque fois, les petites victimes (âgées de 8 à 12 ans) sont parvenues à éviter le pire en criant, en alertant des passants où en provoquant l’intervention d’une personne mettant en fuite l’agresseur.

« Je ne lâche plus ma fille d’une semelle… » confie à l’époque une mère d’élève dans le quartier.

Il est identifié après une affaire d’agression sexuelle sur mineure

Avec le concours de la police du Val-d’Oise, les hommes de l’antenne de Cergy de la police judiciaire de Versailles ont lancé une vaste enquête de voisinage pour identifier l’agresseur. La présence importante de policiers à l’époque participe à sécuriser un quartier en état de choc et sans doute à éloigner le suspect.

Une quarantaine d’hommes pouvant correspondre au signalement établi ont par ailleurs fait l’objet d’un prélèvement génétique. Certains ont été placés en garde à vue. Parmi eux, un homme sera mis en examen et, au final, mis hors de cause.

« On fait encore plus attention que d’habitude » ajoute un père, devant une école de ce quartier de Marcouville où la police se mobilise en nombre pour retrouver le suspect.

Dans cette enquête, l’ADN s’est révélé décisif. Lors de la dernière tentative d’enlèvement, les policiers avaient pu prélever l’empreinte génétique du suspect. Mais le profil génétique ainsi établi ne correspond alors à personne dans le fichier national (FNAEG).

Le suspect a pourtant fini par y figurer à la suite d’une interpellation en Seine-Saint-Denis, au mois d’août dernier. Il est placé en garde à vue à Épinay-sur-Seine dans le cadre d’une affaire de port d’arme blanche.

Mais il est aussi confondu pour l’agression sexuelle d’une fillette de 9 ans, commise quelques jours avant son interpellation.

Des faits qui vont lui valoir une condamnation de 5 ans de prison devant le tribunal correctionnel de Bobigny et de faire son entrée au fichier national. Il est alors identifié comme étant l’agresseur présumé des quatre fillettes de Marcouville.

C’est ainsi que le 6 décembre dernier, cet homme qui a résidé dans le passé dans un foyer de jeunes travailleurs de Pontoise, a été extrait de sa cellule pour être présenté à l’issue de sa garde à vue au juge d’instruction qui l’a mis en examen pour les quatre tentatives d’enlèvement.

Il a retrouvé sa cellule.

Source: leparisien

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