Fresnay-sur-Sarthe | Condamné à 18 mois de sursis pour abus sur une fille de 13 ans

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Agressions sexuelles sur la fille de ses amis : 18 mois de prison avec sursis pour le “tonton”
Un chauffeur routier de 56 ans a été condamné à 18 mois de prison avec sursis par le Tribunal du Mans pour des faits d’agression sexuelle imposée à un mineur de 13 ans.

Un homme de 56 ans, chauffeur routier de profession, a été jugé pour avoir agressé sexuellement une fille de 13 ans devant la 3e chambre correctionnelle du tribunal du Mans. Les faits se sont déroulés entre le 1er août et le 19 septembre 2020 à Fresnay-sur-Sarthe.

Un ami de la famille

L’auteur des faits est un ami de longue date de la famille de la jeune fille. Connaissant des difficultés financières telles qu’il ne peut avoir de logement, il est hébergé à titre gratuit pendant 7 années par ses amis.

En 2019, il quitte le domicile de la famille de la jeune fille qui le reloge dans un bien qu’elle possède à Fresnay-sur-Sarthe.

Agressions sexuelles répétées

Voulant y passer des week-ends, les parents de la victime s’y rendent avec leurs enfants. Ayant peu de place, la future victime va loger sous une tente, ses parents décidant de ne pas incommoder leur ami.

Au regard de la météo peu clémente, le chauffeur routier se propose d’accueillir dans le logement qu’il occupe la fille de 13 ans qui l’appelle « tonton ».

Et c’est là que, selon la jeune fille, son « tonton » se serait livré, sur 4 week-ends, à des agressions sexuelles, en l’attirant dans son lit pour regarder des films sur Netflix.

Elle affirme qu’elle a subi graduellement des caresses, des attouchements notamment au niveau du sexe ainsi qu’une pénétration digitale. Elle affirme aussi avoir été déshabillée et contrainte de masturber son « oncle ».

« Ça été l’enfer »

Ayant remarqué un changement de comportement chez la jeune fille et la trouvant particulièrement triste, l’infirmière de son établissement scolaire va l’interroger. D’abord muette, elle finit par dessiner ce qu’elle a subi.

Présente à l’audience avec ses parents et régulièrement en pleurs, la jeune fille est décrite comme fragile (affectée par des décès dans sa famille) et fragilisée d’avantage par les actes posés sur elle par l’ami de sa famille selon l’expert qui l’a consultée.

Elle a décidé de s’exprimer devant le Tribunal par une lettre lue par son avocate dans laquelle elle se livre et déclare :

« ça été l’enfer ».

Concernant le nombre de fois où il a agressé sexuellement sa victime, le chauffeur routier dit ne l’avoir fait « que 3 week-ends » au lieu de 4. Expliquant que

« La première fois qu’elle était dans la caravane, j’ai branché l’ordi a la télé »

et qu’il ne s’est rien passé.

« La deuxième fois, j’avoue que j’ai caressé sa poitrine »

déclare-t-il au tribunal avant de poursuivre que la jeune fille avait sa brassière et qu’il lui a caressé les parties intimes sans lui enlever ses vêtements.

Si dans la procédure, il a déclaré en substance qu’il avait posé ses actes à la demande de la jeune fille, à l’audience, le chauffeur routier a tenté de nuancer ses propos.

« A chaque fois, c’était pareil, elle venait toujours dans mon lit ».

« Elle ne vous a rien demandé ? »

interroge la présidente. Rien

« à part des papouilles et des câlins »

répond le chauffeur routier.

« Quand une fille de 13 ans demande des gratouilles, c’est des gratouilles »

« Il en a fallu du temps pour que monsieur (…) reconnaisse sa responsabilité pleine et entière »

a déclaré le procureur dans son réquisitoire. Poursuivant que le tribunal est le lieu pour replacer la place et le statut de chacun

« Celle d’auteur et celle de victime ».

Tout en s’interrogeant sur l’intention et la contrainte, le procureur a pointé la responsabilité entière du prévenu :

« Quand une fille de 13 ans demande des gratouilles, c’est des gratouilles ».

L’avocate du prévenu a pour sa part affirmé que son client – qui a un casier vierge et n’a jamais commis de délit – était un être normal qui a failli, qui est conscient de sa trahison et qui souhaite passer à autre chose tout en payant sa dette à la société.

Avant le verdict, la présidente du tribunal a demandé au prévenu s’il avait quelque chose à dire à la jeune fille qu’il a connue à 5/6 ans et à ses parents. Il a répondu sans leur adresser un regard :

« Je leur demande pardon ».

18 mois de prison avec sursis

Reconnu coupable des faits qui lui ont été reprochés, le chauffeur routier a écopé de 18 mois de prison avec sursis. Il devra indemniser sa victime et les parents de cette dernière. Interdit d’exercer une activité en contact avec des mineurs pendant 5 ans, il est inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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