Gard | L’homme de 34 ans filmait la fillette de sa compagne avec des caméras cachées

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Il filmait la fillette dans sa chambre avec des caméras cachées
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Depuis la classe du CM2 elle devait regarder des films pornographiques avec son beau-père. Durant 2 ans l’adulte a caressé le corps de l’écolière.

Un homme, âgé de 34 ans, qui comparaît détenu ce jeudi, depuis son arrestation le 13 août dernier dans un village du Gard pour “corruption de mineur”, “agressions et atteintes sexuelles sur un mineur de moins de 15 ans par une personne autorité”.

Un homme qui a élevé cette fillette pendant près de 10 ans, mais

“elle a grandi et je me suis perdu. J’ai du mal à expliquer çà”,

admet le prévenu qui reconnaît les faits. Un beau-père qui a du mal à raconter les soirées dans le lit de la fillette alors que son épouse était sortie. Un prévenu qui explique très maladroitement pourquoi il a placé 2 caméras dans la chambre de la petite fille.

“C’était pour la voir se déshabiller ?”,

interroge le président Jérôme Reynes.

“Je pensais qu’elle regardait des films pornographiques sur son téléphone portable”,

reprend le prévenu.

“Oui mais pourquoi vous n’en parlez pas à votre femme, qui est sa maman ? Pourquoi vous ne dites pas à la maman que vous avez placé des caméras ?”,

poursuit le président sans que le mis en cause ne puisse donner une version crédible.

“Pour moi elle était comme ma fille”,

dit-il.

“Mais justement auriez-vous fait ça à votre fille ?”,

reprend le procureur Willy Lubin en surprenant le prévenu dans le box qui réfléchit longuement avant de répondre un “non” à peine audible.

“J’en perds mes mots. Nous avons tous les clichés insupportables dans un même procès, avec un prévenu qui évoque la fameuse éducation sexuelle d’une enfant, dénonce maître Annélie Deschamps pour la petite victime. Il reconnaît aussi avoir fait des câlins, mais lorsqu’il montre des vidéos pornographiques à une enfant qui a entre 9 ans et 12 ans ce n’est pas de l’éducation ou des câlins”,

poursuit l’avocate nîmoise.

Et le pire dans ce dossier est peut-être l’attitude de la maman qui soutient très mollement sa fille.

“J’ai mis monsieur dehors lorsque en rentrant du travail les gendarmes m’ont appris ce qu’il a fait à ma fille”,

affirme la mère de famille.

“Votre fille a vécu un cauchemar dans les bras de son beau-père. Il avait une obsession sur cette enfant, il voulait voir son corps”,

complète le représentant du parquet de Nîmes en s’adressant à la maman.

Le tribunal a condamné le prévenu à 4 ans de prison dont 3 ans ferme avec un maintien en détention. 1 année est assortie d’une obligation de soins et d’une interdiction d’approcher la fillette. Il est également inscrit de facto au fichier des délinquants sexuels.

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