Brive | Un père condamné pour des actes sexuels sur sa fille

Condamnation d’un père qui agressait  sexuellement sa fille en Corrèze

Photo d’illustration. © PARA Stéphanie

Le tribunal correctionnel de Brive, en Corrèze, a étudié un dossier d’agressions sexuelles. Le père était au banc des prévenus, la fille sur celui des victimes.

Sur sa peau, « amour de père » est écrit en portugais, à l’encre indélébile.

Ce jeudi 2 juillet, au tribunal correctionnel de Brive, cette femme d’une vingtaine d’années a regardé, en larmes, ce père répondre des agressions sexuelles qu’il lui a fait subir, entre novembre 2017 et janvier 2018. Un dossier incestueux qui a frôlé la cour d’assises.

Pendant cette période, ce maçon portugais, en proie à des problèmes d’alcool, s’était livré à des actes sexuels préliminaires avec sa fille, malgré le refus de cette dernière.

Des faits corroborés par des messages, dans lesquels le père demandait à sa fille des photos érotiques.

« Des actes de pénétration apparaissent également au dossier, mais n’ont pas pu faire l’objet de poursuites »

soulignait la présidente durant l’audience.

La descente aux enfers de la jeune femme

Ces faits, qui se sont produits à Brive, étaient survenus après une première série d’attouchements lorsque la famille vivait au Portugal.

Des agressions lourdes de conséquences pour la jeune femme, alors mineure, qui était tombée par la suite dans la prostitution et avait subi un avortement. Après avoir été séparée de son père, la victime avait accepté de le suivre en France.

Selon l’expert psychiatre, la victime souffre aujourd’hui de cauchemars, de honte et d’un sentiment de culpabilité.

« Même si le prévenu reconnaît aujourd’hui les faits, on ne sent pas une réflexion sur ses actes. Il est incapable de les expliquer »

s’est inquiété le représentant du Ministère public, qui a requis trois ans de prison dont un an avec sursis.

Le parcours “chaotique” du père

Pas étonnant pour la défense de constater ce manque de réflexion.

« Il s’agit d’un homme qui a subi dans son enfance un abandon et qui a été violenté par son père. Il s’est ensuite retrouvé à la rue. Durant son adolescence, il a été victime de violences sexuelles. Au total, il n’a été scolarisé que quatre ans au cours de sa vie. Il n’a pas compris la gravité de ses actes, car il n’avait pas les codes familiaux et en matière d’éducation »

a plaidé son avocate Me Marie Mantopoulos.

Le tribunal de Brive a condamné ce père de famille, 48 ans, à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Le mis en cause, ayant déjà exécuté un an de détention provisoire, ne retournera pas en prison.

En revanche, il devra respecter une interdiction d’entrer en contact avec la victime, suivre des soins, indemniser la victime et sera inscrit au registre des délinquants sexuels.

 

source : lamontagne

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