Vincennes | Enseignant-chercheur, chevalier de la Légion d’honneur et pédophile

Mis à jour le 23/06/16 à 23h32

L’ancien universitaire et ancien colonel de réserve a été condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par la cour d’assises du Val-de-Marne, pour avoir violé ou agressé sexuellement trois de ses petits-enfants.

L’homme de 89 ans, ancien professeur à l’université de Lille, chevalier de la Légion d’honneur et médaillé de bronze du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), était jugé à huis clos depuis mardi.

Il était également poursuivi pour corruption de mineur et détention d’images pédopornographiques.

Une de ses petites-filles avait fait voler en éclats le secret familial en 2011, des années après les faits – commis entre 1992 et 2005.

La jeune femme, aujourd’hui doctorante, a été violée par son grand-père à plusieurs reprises entre l’âge de 7 et 14 ans. Sa plainte avait libéré la parole de ses proches : deux de ses cousins ont ensuite raconté avoir été victimes d’agressions sexuelles.

Le retraité, habitant de Vincennes (Val-de-Marne) a été reconnu coupable de tous les chefs d’accusation qui pesaient sur lui. Les jurés l’ont condamné à cinq ans de prison ferme, là où le parquet en avait requis huit.

Le grand-père, diminué par un cancer de la prostate et une insuffisance rénale, est parti vers la prison sans un dernier regard pour ses victimes, et sans menottes au poignet pour pouvoir s’appuyer sur sa canne.

Le verdict « tient compte de l’âge et de l’état de santé de l’accusé, il n’y a rien de choquant », s’est satisfait Sylvain Cormier, l’avocat d’un des cousins.

« La famille que je défends a le sentiment que la justice a été rendue. (…) Même s’il ressort dans un ou deux mois pour raisons de santé, le fait d’avoir été reconnue comme une victime en cour d’assises les apaise », a expliqué Adel Farès, l’avocat de la plaignante originelle.

Source : http://www.paris-normandie.fr/

Ancien professeur à l’université de Lille, cet homme de 89 ans comparaît pour avoir agressé sexuellement ou violé ses petits-enfants. Il a reconnu les faits.

Illustration | Le Point
Illustration | Le Point

Il était professeur, chercheur au CNRS, chevalier de la Légion d’honneur… Ce grand-père est aussi accusé d’avoir violé ou agressé sexuellement ses petits-enfants, des crimes qu’il a reconnus et dont il répondra à partir de mardi devant la cour d’assises du Val-de-Marne. Cet homme de 89 ans encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir violé une de ses petites-filles mineures, entre l’âge de 7 et 14 ans, et agressé sexuellement deux autres de ses petits-enfants.

« En grande souffrance », selon l’examen psychologique réclamé par le parquet, la jeune femme violée n’a pas réussi à briser le silence avant ses 23 ans. Sa plainte a mis un terme à l’omerta familiale : l’enquête a révélé que le grand-père avait agressé sexuellement entre 1992 et 2005 plusieurs de ses petits-enfants mineurs, garçons et filles, qu’il les prenait en photo nus et détenait des images pédopornographiques, zoophiles et sadomasochistes.

Le retraité, qui assure ne plus avoir d’activité sexuelle depuis ses 70 ans, piégeait ses petits-enfants avec divers stratagèmes, d’après l’enquête. Jeu de cartes pornographiques pour apprendre l’anatomie, photos dénudées sous prétexte de garder trace de l’évolution du corps, conseils sentimentaux douteux, il orientait les choses de façon à ce que ses crimes paraissent naturels aux enfants, et leur recommandait ensuite de se taire.

L’homme, professeur à l’université de Lille et médaille de bronze du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a reconnu ses actes. Son expertise psychiatrique a révélé « des troubles du contrôle pulsionnel et une paraphilie pédophile ».

La sanction, l’enjeu du procès

Également colonel de réserve dans l’armée et chevalier de la Légion d’honneur, il aurait des années auparavant fait subir des attouchements à sa fille – des faits aujourd’hui prescrits -, et ses fils seraient tombés sur des clichés pédopornographiques lui appartenant, sans qu’il ne soit jamais inquiété.

« Cela montre bien que la pédophilie n’est pas un mal réservé aux personnes qui ne sont pas éduquées ou qui viennent de milieux sociaux défavorisés », commente pour l’AFP Me Adel Farès, l’avocat de la principale victime.

La nature de la sanction sera « le gros enjeu de ce procès », selon lui. Car l’accusé « est à un âge qui rend difficile toute sanction pénale ou toute incarcération ».

Son état de santé pourrait aussi peser dans la balance : l’homme, actuellement en maison de retraite à Vincennes, souffre notamment d’un cancer de la prostate et d’une insuffisance rénale.
Il a donc été placé sous contrôle judiciaire depuis 2012, plutôt qu’en détention provisoire.

Son avocat n’était pas immédiatement disponible.
Le procès de trois jours doit se dérouler à huis clos, à la demande des victimes, avec un verdict attendu jeudi.

Source : http://www.lepoint.fr/

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