Auch | Le professeur du collège Carnot condamné pour agressions sexuelles a été relaxé

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Pédocriminel En liberté

Relaxé par la cour d’appel d’Agen
Condamné en juin 2022 par le tribunal d’Auch pour agressions sexuelles sur des jeunes filles, un professeur d’histoire-géographie du collège Carnot vient d’être déclaré non coupable et relaxé par la cour d’appel d’Agen.

Condamné à Auch pour agressions sexuelles après 23 plaintes de jeunes filles, le professeur du collège Carnot relaxé par la cour d’appel d’Agen.

« C’est la fin d’un calvaire. Il est heureux que la cour ait eu en bout de course un sursaut de lucidité », déclare Me Eric Mathias.

Son client, condamné pour agressions sexuelles sur 10 jeunes filles en 2019, vient d’être relaxé par la cour d’appel d’Agen.

C’est en mars 2019 que cette affaire avait éclaté. Un mois plus tôt, une quinzaine de jeunes filles scolarisées en 5e avaient dénoncé les agissements d’un professeur d’histoire-géographie.

Elles lui reprochaient une attitude inappropriée qui s’apparenterait à des attouchements à caractère sexuel.

Entendues, les adolescentes avaient évoqué des caresses dans les cheveux, sur les bras et, pour certaines, sur la poitrine.

Immédiatement, une enquête avait été ouverte et c’est un mois plus tard que l’enseignant a été placé en garde à vue.

C’est la direction de l’établissement et l’Education nationale qui avaient alerté le parquet d’Auch, à la suite du premier témoignage inquiétant d’une élève.

Longuement interrogé, cet homme qui avait rejoint l’établissement en 2014 et qui n’avait jamais fait parler de lui a, pendant les différents interrogatoires, toujours contesté les faits.

À l’issue de sa garde à vue, l’homme avait été mis examen pour agression sexuelle sur mineurs de 15 ans.

Il avait été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’enseigner.

De plus l’Education Nationale avait décidé de prendre une mesure conservatoire et l’avait suspendu.

23 plaintes au total

Au cours de l’instruction, et comme l’affaire fait grand bruit à l’époque, d’autres victimes supposées se font connaître.

Au total, ce sont 23 plaintes qui pèseront sur le prof d’histoire-géographie.

Lorsque finalement il se présente devant le tribunal d’Auch pour répondre de ces agressions sexuelles sur mineure en avril 2022, seuls 11 cas ont été retenus par l’instruction.

Ce jour-là, la représente du parquet Sterenn Hell considère que 7 cas ne relèvent pas de l’agression sexuelle, et elle demande la relaxe.

Reste 4 plaignantes. Le parquet demande 18 mois avec sursis, obligation de soins et interdiction de travailler avec des mineurs.

Finalement, deux mois plus tard le 9 juin 2022, une seule relaxe est prononcée, et le professeur, défendu par Me Jacques Levy, est déclaré coupable dans 10 des 11 cas présentés au tribunal.

Il écope de 2 ans de prison dont un avec sursis probatoire de 12 mois et doit verser 2 000 € de dommages et intérêts à chacune des victimes.

Immédiatement, lui et son nouvel avocat Me Eric Mathias décident de faire appel.

« Sa vie est en charpie »

C’est le 21 juin dernier que s’est tenue l’audience devant la cour d’appel d’Agen.

Une audience fleuve, de 14 heures à 1 h 30 du matin, où quelques parents et représentants légaux des victimes étaient présents.

Le tribunal a pris le temps de la réflexion et la décision a finalement été rendue ce jeudi 28 septembre.

La cour d’appel a infirmé le jugement du tribunal d’Auch, a déclaré le prévenu non coupable et a prononcé la relaxe.

« Il est effondré. On peut se féliciter de cette décision, nous sommes contents. Mais c’est quand même difficile d’encaisser 4 ans et demi de calvaire judiciaire, professionnel et familial. Sa vie est en charpie aujourd’hui », a encore commenté son avocat à l’annonce de cette décision.

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