Tourrettes | Laxisme pour le pédocriminel qui téléchargeait à nouveau des images pédoporno

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Il devra s’acquitter d’une année de prison à domicile avec port de bracelet électronique
Un sexagénaire récidiviste habitant de Tourrettes a été “condamné” à un an de bracelet électronique et à une injonction de soins par le tribunal correctionnel de Draguignan pour détention de 21 400 photos et 700 vidéos pédopornographiques impliquant de “très très jeunes enfants”.

Moustache sévère que vient atténuer un léger zozotement, engoncé dans sa veste noire à la barre du tribunal correctionnel de Draguignan, Jean-Jacques ne peut que reconnaître les faits.

Mais malgré les efforts de ce récidiviste (ndlr : et ses “soins”…) , il ne parvient pas à les expliquer.

Alertés par la plateforme Pharos, portail gouvernemental de signalement des contenus illicites sur Internet, les gendarmes ont découvert dans l’ordinateur du sexagénaire 21 400 photos et 700 vidéos à caractère pédopornographique, « mettant parfois en scène de très très jeunes enfants », détaille la présidente Marie-José Coureau-Vergnolle.

« Je téléchargeais de façon compulsive, expose le prévenu. Je ne regardais pas tout, et de toute façon le visionnage n’entraînait aucun plaisir, aucune masturbation. Je ne comprends pas pourquoi je passais des heures à télécharger ces horreurs. »

Au psychiatre qui l’a expertisé, Jean-Jacques a expliqué qu’à l’époque des faits, entre septembre 2020 et octobre 2021, il avait eu envie de tout perdre et de disparaître socialement.

D’ailleurs, il assure que sa profession d’informaticien aurait pu lui permettre de passer sous les radars des enquêteurs.

« Mais je voulais que tout s’arrête en réalité. J’étais très mal. J’avais des difficultés avec mes entreprises à cause du Covid, j’avais un grave souci de santé à l’œil… Tout cela n’excuse rien, mais c’est un contexte ».

En 2011 déjà, le sexagénaire avait été condamné pour les mêmes faits à douze mois de sursis probatoire.

Le suivi psychiatrique avait porté ses fruits. Un temps seulement.

« En agissant de la sorte, vous méprisez la souffrance d’enfants traumatisés à vie, tance la procureure Cécile Ripert, requérant trois ans d’emprisonnement, dont deux ferme, et un mandat de dépôt à la barre. Vous participez indirectement aux viols de ces mineurs… »

«Je pense que je verrai un psychiatre jusqu’à la fin de ma vie, en déduit le prévenu. Je n’ai pas d’explication à ce besoin d’entasser, de stocker. J’ai peur de recommencer, pas d’aller en prison»

« Elle est là sa pathologie, rebondit Me Laure Coulet en défense. Dans cette pulsion de compilation, ce collectionnisme. Il n’a d’ailleurs jamais échangé de photos ou discuté sur des forums. Il a conscience de son problème et travaille dessus deux fois par semaine avec un médecin. Une peine d’enfermement serait disproportionnée ici. »

Le tribunal coupe la poire en deux, condamnant Jean-Jacques à un an d’emprisonnement ferme à effectuer en détention à domicile sous surveillance électronique.

Il devra également s’astreindre durant trois ans à une injonction de soins dans le cadre d’un  et ne pourra plus exercer d’activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs.

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