Conches-en-Ouches | Un routier récidiviste interpellé pour avoir donné rendez-vous sexuel à une ado

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Piégé par la police
Un récidiviste, 37 ans, père de 4 enfants et chauffeur routier, avait convenu d’un rendez-vous sexuel le 12.12.2023 avec une gamine de 13 ans rencontrée sur internet. Il avait été piégé.

La police l’attendait cet habitant de la région de Conches-en-Ouches est passé devant le tribunal le 20 février et a été “condamné” à du sursis.

Il sévissait pourtant depuis 2015. Il avait déjà été repéré après avoir organisé plusieurs rencontres avec de jeunes hommes de 14 à 16 ans. ( ndlr : et donc, avec des garçons, ça passe crème, pas d’interpellation ? )

Lors de son rendez-vous, le 12 décembre 2023, il avait envoyé une photo de son sexe à sa jeune correspondante.

Sur un parking d’Évreux, lieu prévu pour la rencontre, l’homme de 37 ans sut rapidement qu’il s’agissait d’un « lapin » quand les policiers se sont présentés.

La couchette de son camion était aménagée pour ces rencontres.

Le prévenu qui marmonne une explication presque aussi inaudible que la lecture du rapport d’enquête reconnaît que « la garde à vue a été un déclic ».

« Accro à la pornographie », il aurait commencé ces propositions de rencontres intimes avec des mineures et mineurs depuis la séparation provisoire de son couple.

Sa compagne, revenue avec lui, complète une famille de quatre enfants. L’homme pense effectuer une « thérapie de couple », car l’un des enfants, « placé sous surveillance », est atteint de troubles comportementaux, rapporte le dossier.

Le procureur Karim Mameri remarque que le prévenu n’a pris aucun temps de réflexion pour choisir ce site. L’âge était sans ambiguïté et la « jeune fille » avait signalé sa minorité à six reprises.

Serait-il passé à l’acte ? Puisqu’il avait honoré ce rendez-vous, il avait donc réfléchi avant d’agir, constate le procureur. Aucun hasard, une corruption de mineurs avérée. Il avait bien fixé ses objectifs, dit en conclusion le réquisitoire.

Le magistrat demande deux ans de prison avec sursis probatoire et de nombreuses obligations et interdictions.

Me Corinne Gauthier reconnaît que son client est « accro à ce site » depuis 2015, avant sa séparation.

« Il a mis le doigt dans l’engrenage et il a été pris, la main dans le sac », admet l’avocate.

Elle assure que l’âge de la victime n’avait pas « interpellé » son client, jusqu’à sa rencontre avec un psychiatre.

« C’est un mal pour un bien », estime la défense, assurant que ce n’était, le plus souvent, que des « lapins » qui l’ont trompé.

Sa compagne, désormais, le soutient dans toutes ses démarches de soins…

La condamnation prononcée sera d’un an de prison avec un sursis probatoire de deux ans.

Les obligations seront des soins psychologiques et cinq ans d’interdiction d’exercer une activité proche des mineurs.

Le matériel saisi à la perquisition reste confisqué et le condamné est inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

 

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