Ligné | Un marabout écope de 2 ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement une adolescente

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Un rite vaudou pratiqué sur une mère et sa fille
Un “marabout” de 44 ans a été condamné à 2 ans de prison ferme pour avoir, lors d’un rite vaudou pratiqué sur une mère et sa fille de 15 ans, agressé sexuellement l’adolescente. La mère aussi était poursuivie, mais un non-lieu a été prononcé.

Des rites vaudous destinés à conquérir son ou sa bien-aimé(e). Tel est le genre de services dont cet Ancenien de 44 ans originaire du Sierra Leone avait fait la promotion dans les petites annonces.

Les faits remontent à 2016. Voilà quelques années que le prévenu a sympathisé avec une habitante divorcée de Lignée et sa fille de 15 ans.

Depuis peu, il est question entre mère, fille et celui qui dit à ses clients avoir un don d’avoir recours aux services de ce dernier pour améliorer leurs relations amoureuses.

Rendez-vous pris, consigne est donnée à mère et fille d’aller acheter un poulet noir, vivant, et deux œufs.

Il y a un hic. Afin de pratiquer le rite, l’ami de la famille invoque la nécessité de se dénuder. Hors de question, exclut la mère.

Selon le prévenu, la mère, absente au procès et décrite sous l’emprise, aurait malgré tout donné son accord la concernant.

Le prévenu se présente dès le lendemain. La mère ne semble alors pas s’opposer à la présence de sa fille.

En boubou, l’ami demande aux deux de se coucher dans leur chambre.

Puis il demande à la mère de le rejoindre à la cuisine et de boire une potion «à base de plantes». Celle-ci obtempère et remonte se coucher, manquant de trébucher.

Au tour de la fille. Elle raconte avoir alors subi des attouchements et un acte sexuel buccal. Quant à la fameuse potion, c’était tellement immonde que j’ai pas pu la boire, réfrène la jeune femme.

De retour en haut, elle entend l’homme entrer dans la pièce voisine. J’ai eu comme un déclic. Je suis entrée, j’ai vu ma mère sans son bas et lui de profil, le pantalon baissé. La fille intime à l’homme de partir sur-le-champ.

Les gendarmes sitôt prévenus, il est interpellé peu après.

Dans la cuisine, les enquêteurs retrouvent un bout d’opercule. Mais aussi, chez le suspect, des boîtes de médicaments.

Il s’agit de l’anxiolytique Seresta et l’antipsychotique Riperdal, deux médicaments prescrits à celui qui se dit schizophrène et qui auraient servi à concocter la potion, avec un effet de somnolence voire de trou noir.

Des traces sont d’ailleurs retrouvées dans l’urine de la fille et le sang de la mère, sans que les examens gynécologiques n’aient confirmé ni démenti d’agression sexuelle.

La mixture, on l’a préparée ensemble, affirme le prévenu. Avant de lâcher, sans nulle conscience d’aggraver son cas :

Je la connaissais depuis des années. Si j’avais eu envie de la violer, je l’aurais fait il y a longtemps ».

Je ne veux pas douter des superpouvoirs de Monsieur. En revanche qu’il entende qu’il a eu un extraordinaire pouvoir de nuisance», plaide Me Cécile de Oliveira.

Qu’il me soit permis de penser à un moment que ce qui est arrivé à la fille n’est pas exclusivement dû à Monsieur. Sa mère n’a pas su la protéger, ferraille Me Antoine Barrière.

Et l’avocat de la défense de plaider l’agression sexuelle sans circonstance aggravante : Que comprend-t-il lui, du haut de sa schizophrénie ? Rien. C’est juste un escroc.

Jugé coupable d’agression sexuelle sur personne vulnérable, le prévenu écope de deux ans de prison ferme avec obligation de soin.

Quant à la mère, l’affaire n’a donné lieu à aucun procès, le non-lieu ayant été prononcé.

 

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