Puy-de-Dôme | Mis en examen pour détention de pédopornographie et propositions sexuelles

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Il aurait tenté à de très nombreuses reprises d’entrer en contact avec des mineures
Interpellé puis mis en examen le 15 octobre dernier, un Puydômois effectuait une demande de remise en liberté devant la cour d’appel de Riom, mardi 26 octobre.

Le « côté prédateur » du détenu est particulièrement inquiétant. Très actif sur les réseaux sociaux, ce Puydomois de 38 ans se faisait passer pour un photographe de 22 ans, cherchant « une accompagnatrice ». Il aurait tenté à de très nombreuses reprises d’entrer en contact avec des mineures, avant son interpellation.

Début octobre, il finit par trouver une « proie », une jeune fille de 13 ans, et de lui donner rendez-vous au motif de regarder des séries sur Netflix. Méfiante, l’adolescente en fait part à sa mère, qui prend le contrôle de ses discussions sur son portable.

Alertés, les gendarmes vont monter un dispositif afin d’interpeller le trentenaire le jour J. Le mis en cause a visiblement tout prévu. Il a loué un logement à la journée, à Cournon, dans lequel les militaires retrouveront préservatifs, lubrifiant, bonbons, draps propres…

Le rendez-vous est prévu pour le 13 octobre dernier, en début d’après-midi, près du collège de Pont-du Château. Mais c’est sur les gendarmes de la compagnie de Clermont-Ferrand qu’il va tomber (notre édition du 17 octobre).

À l’issue de sa garde à vue, une information judiciaire est ouverte et Étienne M. est mis en examen pour « tentative de soustraction de mineur » et « détention d’images à caractère pédopornographique ». Car, lors des différentes perquisitions, les gendarmes ont découvert plus de 6.600 fichiers pédopornographiques.

Le trentenaire a été placé en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue. Une incarcération dont il a fait appel devant la chambre de l’instruction, mardi, avec son avocate, Me Aurélie Boutet.

Son conseil estime :

« Il n’y a pas d’éléments qui permettent de justifier sa détention provisoire. Il a pris conscience des faits qui lui sont reprochés pour lesquels il est poursuivi et il ne souhaite pas particulièrement continuer à utiliser les réseaux sociaux. »

Les investigations dans le cadre de cette information judiciaire ne font que commencer mais le profil du détenu inquiète vivement le ministère public.

L’avocat général, Gérard Sentis, qui souhaite un maintien en détention, explique :

« Ce sont des faits particulièrement graves et odieux. Il a un mode opératoire rodé. Il y a potentiellement quarante-deux autres victimes qui peuvent être concernées dans ce dossier, il y a donc un risque de faire pression sur ces victimes ».

Dans le box des détenus, Étienne M. se défend :

« J’ai fait une erreur, une énorme erreur… J’ai pris conscience de la gravité des faits. Il est hors de question que je me rapproche d’un mineur, quel qu’il soit, si ce n’est de ma fille. »

Il est maintenu en détention.

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