Tahiti | Prison ferme pour l’oncle coupable d’agressions sexuelles sur sa nièce

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Des viols correctionnalisés
Tahiti, le 15 mars 2024 – Le tribunal correctionnel a condamné, jeudi, un homme de 28 ans qui était poursuivi pour des agressions sexuelles commises sur sa nièce alors âgée de 11 ans. L’individu, qui a reconnu les faits, a écopé de 36 mois de prison dont 18 avec sursis.

Un homme de 28 ans a été jugé, jeudi en comparution immédiate, pour répondre d’agressions sexuelles – des viols correctionnalisés – commises sur sa nièce en 2014 alors qu’elle n’avait que 11 ans.

C’est suite à l’intervention de l’association Colosse aux pieds d’argile dans un établissement scolaire de Tahiti que la victime avait révélé que son oncle, qui vivait dans la même maison qu’elle, lui avait fait subir un viol ainsi que des attouchements plusieurs années auparavant.

Lorsque la mineure avait révélé les faits, elle avait été victime de représailles au sein de sa propre famille. Sa propre mère ne l’avait pas crue.

Désormais majeure et insérée sur le plan professionnel, la jeune femme a expliqué à la barre du tribunal jeudi qu’elle n’avait pas évoqué les faits durant plusieurs années car elle avait “honte” et qu’elle pensait – à juste titre – que ses proches allaient l’accuser de mentir.

Confrontée à sa nièce, le prévenu a reconnu l’intégralité des faits en assurant qu’il était incapable de les expliquer.

À plusieurs reprises, cet ancien employé d’une ferme perlière a ensuite présenté des excuses tout en concédant qu’il ne pouvait pas “revenir en arrière”.

Affaire trop “commune”

Lors de sa plaidoirie, l’avocate de la jeune femme, Me Karina Chouini, a déploré que le tribunal doive, une fois de plus, juger une affaire “malheureusement bien trop commune dans nos îles” dans laquelle une enfant de 11 ans a été “agressée dans son sommeil par celui en lequel elle avait confiance et qui aurait dû la protéger”.

Reprenant ces propos à son “compte”, le procureur de la République est ensuite brièvement revenu sur les faits, “établis” et “reconnus”, avant de requérir quatre ans de prison ferme à l’encontre du prévenu assortis du maintien en détention.

Dernière à prendre la parole, l’avocate du prévenu, Me Sarah Da Silveira, a demandé au tribunal de “tenir compte” du fait que son client avait reconnu les faits, qu’il ne les avait pas “minimisés” et qu’il avait “honte” de les avoir commis.

Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement condamné l’intéressé à 36 mois de prison dont 18 avec sursis. Il devra indemniser la victime à hauteur d’un million de francs.

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