Sainte-Anne d’Auray | Agression sexuelle sur une fillette, un prêtre de 98 ans condamné

Un prêtre de 98 ans a été condamné, ce lundi, par le tribunal de Lorient, à deux mois de prison avec sursis. Le 15 juillet 2017, une fillette de 3 ans et demi avait été victime d’attouchement sexuel dans la basilique de Sainte-Anne-d’Auray.

Tribunal de grande instance de Lorient. Photo d’archives Le Telegramme

« Il nous avait repérés et nous a suivis jusqu’à la zone de prière. Dans un parc, jamais je n’aurais laissé ma fille sans surveillance mais dans cette basilique, on avait tous baissé la garde ».

Ce 15 juillet 2017, une famille, en vacances dans le Morbihan, visite la basilique de Sainte-Anne d’Auray. Les trois enfants s’assoient sur un banc. Au même moment, un vieux monsieur prend place juste derrière eux.

Pose ses mains sur les épaules de la fillette de 3 ans et demi, assise au milieu, passe une main sous sa robe et commence à la caresser. « Elle a été piégée mais fort heureusement, elle a su parler », raconte la maman, qui n’a pas été témoin de la scène mais a, le soir même, porté plainte.

Le mis en cause est un prêtre à la retraite et réside en maison de retraite, à proximité de la Basilique. Aujourd’hui âgé de 98 ans, il souffre d’amnésie. « Pas de démence sénile mais une altération du discernement », résume l’expertise. « Des aveux déguisés et une amnésie salvatrice », a rétorqué l’avocat de la partie civile.

Le nonagénaire inscrit au fichier des infractions sexuelles

L’avocat de la défense a, lui, plaidé la relaxe et l’irresponsabilité pénale : « Il s’agit d’un vieillard de 98 ans à qui on peut faire dire n’importe quoi.

Il est complètement perdu dans son monde. Il n’y a d’ailleurs aucune intention malveillante avérée et des faits qui reposent sur les deux seuls témoignages d’une fillette de 3 ans et demi et de sa sœur de 9 ans ».

Rappelant que le ministère public n’est pas là pour « faire jurisprudence avec une décision dans l’air du temps ou pour protéger l’Église », le parquet a requis quatre mois de prison avec sursis, insistant sur « la nature traumatisante des faits d’agression sexuelle » dont la fillette avait été victime.

Le prévenu, absent à l’audience pour raisons médicales, a été condamné à deux mois de prison avec sursis.

Son nom sera inscrit au fichier des infractions sexuelles.

Il devra verser 3 500 € aux parents de la fillette, qui résident au Canada, pour préjudice moral et matériel.

Source : letelegramme.fr

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