Il agressait sexuellement de très jeunes filles dont sa propre nièce

Un homme de 35 ans a été condamné vendredi à un an de prison pour corruption et agressions sexuelles sur mineures de moins de 15 ans.

Le palais de justice de Limoges - Archives Stéphane Lefèvre
Le palais de justice de Limoges – Archives Stéphane Lefèvre

Elles sont quatre, positionnées de part et d’autre de la barre du tribunal correctionnel de Limoges. Au centre : un homme, cerné par ses victimes. Quatre adolescentes courageuses venues affronter leur agresseur, leurs mamans à leurs côtés comme piliers.

Il aura fallu que l’une d’entre elles ose parler. Ose braver la honte que ressentent les victimes. Ose accuser l’adulte, l’ami de la famille, ce bon copain à qui tout le monde tape dans le dos et appelle par son petit surnom sur cette commune du nord du département.

Il pénètre dans la chambre

Chloé* a 13 ans ce 29 novembre 2014. Yoann*, elle le connaît depuis toujours. C’est un ami de son père qui justement ce soir-là propose à Yoann de rester dormir à la maison parce que celui-ci a trop bu. Mais au lieu de rester sur le canapé, Yoann entre dans sa chambre et dans son lit. « Il s’est mis sur moi, j’ai crié, mon père est venu ».

« Pas une seconde ça effleure le père que son ami soit venu volontairement dans la chambre pour agresser sa fille. Comme il est saoul, il pense qu’il s’est trompé et le reconduit dans le salon », explique l’avocate de deux victimes, Me Catherine Dupuy.

« Dans la nuit, il m’a envoyé des SMS comme quoi il voulait dormir avec moi, continue Chloé. J’ai dit non mais il est revenu. Il m’a touché la poitrine sous le tee-shirt, il a essayé de m’embrasser ».

Après ces révélations qui font le tour de la commune où tout le monde se connaît, trois autres petites qui s’étaient murées dans le silence se libèrent.

 Deux sont des filles d’amis également. L’une d’entre elles a neuf ans aux moments des faits. Même mode opératoire : il se fait héberger, pénètre dans la chambre, se glisse dans le lit… La petite s’est défendue à coups de pieds.

À l’autre, il a passé une année entière à envoyer des messages pour avoir une relation avec elle. Elle avait 12 ans.

Sa propre nièce

Quant à la dernière victime, il s’agit ni plus ni moins de sa propre nièce. Une nuit, il s’est glissé à côté d’elle, elle s’est protégée comme elle a pu avec ses bras mais il l’a caressée partout. « J’étais contre le mur, je n’ai pas pu m’en aller », témoigne la petite avant de s’effondrer en sanglots. Elle avait onze ans et demi.

Un prévenu mutique

Tout le long du procès, acculé par la véhémence de la présidente Martine Andrieux, l’homme restera mutique, exprimant ses regrets sans pour autant les expliquer, se réfugiant derrière l’alcool et une amnésie de circonstance. Et c’est bien ce qui inquiète. S’il a tenté de soigner son alcoolisme, il n’a rien fait pour comprendre et soigner son attraction envers les petites filles.

Prison ferme et obligation de soins

Suivant les réquisitions du parquet, le tribunal l’a condamné à un an ferme, accompagné d’un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans avec une injonction de soins, une interdiction d’entrer en contact avec les victimes et leurs parents, une obligation de les indemniser et une interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs.
Son nom sera inscrit automatiquement sur le fichier des délinquants sexuels.

Source: http://www.lepopulaire.fr/

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