Tours | Un policier de la BAC jugé pour détention d’images pédopornographiques n’ira pas en prison

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Pédocriminel En liberté

Il dit n’avoir pas conscience de la souffrance des enfants violés sur ces images
Le policier de la BAC de Tours jugé ce 28 juin pour détention d’images pédopornographiques a été condamné à 18 mois de détention avec sursis, 5 ans d’interdiction d’exercer une activité auprès de mineur et à son inscription sur le fichier des délinquants sexuels.

Actualisation du 29 Juin 2023 :

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet.

L’affaire, révélée au mois de mai 2023, avait secoué la police nationale. Un fonctionnaire de police de la BAC de Tours avait été interpellé le 9 mai après “la détection de téléchargements de fichiers issus de l’exploitation sexuelle de mineurs sur son ordinateur personnel“.

En d’autres termes, il est accusé d’avoir consommé des photos et des vidéos d’agressions sexuelles sur des enfants.

De la “curiosité malsaine” à la “spirale infernale”

Lors de l’audition qui a eu lieu ce 28 juin, le prévenu âgé de 48 ans a reconnu les faits en les minimisant.

Il a affirmé, en effet, qu’il ne payait pas les vidéos et les photos téléchargées, et ne pensait donc pas alimenter un trafic par ses actions.

Il a aussi expliqué qu’il n’avait pas conscience de la souffrance des enfants violés sur ces images, évoquant une “curiosité malsaine” ayant évolué en “spirale infernale“.

L’expert psychiatrique a pour sa part indiqué que l’homme pouvait en effet souffrir d’uneaddiction” à la pédopornographie.

Lors des réquisitions, le parquet a eu la main relativement légère, demandant une peine “d’avertissement” de 18 mois de prison intégralement assorti d’un sursis, ainsi que 5 ans d’interdiction d’exercer une activité auprès de mineurs.

Il n’ira donc pas en prison.

 

Article du 26 Mai 2023 :

Des perquisitions ont été menées au domicile d’un policier ainsi qu’au commissariat de Tours, vendredi 12 mai 2023.

Le fonctionnaire est notamment suspecté d’avoir consulté et détenu des images à caractère pédopornographique.

C’est toute une unité, parmi les plus considérées du commissariat central de Tours, qui « tombe des nues ».

Le dossier est sensible et la volonté affichée de ne pas faire de vagues depuis qu’un policier de la Brigade anticriminalité (BAC) a été arrêté, mi-mai 2023.

D’après nos informations – confirmées par Delphine Amacher, procureure de la République de Tours par intérim –, le fonctionnaire, âgé d’une quarantaine d’années, a été interpellé dans le cadre d’une enquête ouverte pour importation, consultation et détention d’images à caractère pédopornographique.

« Ça fait vraiment mal au ventre »

Des perquisitions ont été effectuées au domicile de l’agent ainsi qu’à l’hôtel de police, rue Marceau, vendredi 12 mai 2023.

Le policier mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire.

Il est soumis à une obligation de soins. (Il a interdiction d’exercer une profession et une activité bénévole avec des mineurs)

Suspendu à titre conservatoire, le policier a commis ces faits dans le huis clos familial.

Il devrait toutefois paraître devant « un conseil de discipline », fait savoir la directrice départementale de la sécurité publique, Laurence Lairet, jointe par La Nouvelle République.

La nouvelle a créé un vrai choc parmi les fonctionnaires tourangeaux.

Nombreuses sont les voix à s’élever au sein de cette communauté soudée pour le présenter comme « un bon flic », « un mec sympa, souriant, prêt à aider ».

Spécialisé dans les interventions à risques

Des témoignages discrets qui illustrent l’affliction vécue en interne.

« Ça fait vraiment mal au ventre », lâche un autre, « écœuré » de la nature des faits reprochés à ce flic en civil spécialisé dans les interventions à risques, particulièrement dans les quartiers populaires de la métropole.

D’après le parquet, le quadragénaire sera jugé fin juin selon la procédure de la comparution à délai différé, une expertise psychiatrique ayant été demandée.

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