Saint-Étienne | 4 personnes arrêtées pour prostitution de 2 jeunes filles de 13 et 14 ans

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Deux mois d’enfer à Saint-Étienne pour les jeunes mineures
Une information judiciaire vient d’être ouverte à Saint-Étienne, dans la Loire, suite à l’arrestation de quatre habitants de la ville soupçonnés d’avoir forcé deux jeunes mineures à se prostituer, pendant deux mois. Un réseau “familial”, 100% stéphanois, qui est une première pour le territoire.

C’est une première pour le territoire stéphanois : quatre habitants de Saint-Étienne ont été arrêtés, vendredi 5 mars dernier. Ils sont soupçonnés d’avoir forcé deux jeunes mineures de 13 et 14 ans à se prostituer dans des appartements insalubres pendant deux mois.

Des faits particulièrement graves, dénoncés par un témoignage anonyme. Les personnes interpellées, dont trois sont en prison, risquent 15 ans de réclusion criminelle.

Deux mois d’enfer à Saint-Étienne pour les jeunes mineures

Tout commence par un coup de fil anonyme aux policiers. Ils sont invités à s’intéresser à deux appartements, quartier de la Terrasse et quartier Villeboeuf à Saint-Étienne.

Placés sous surveillance, puis sur écoute, ces appartements se révèlent être deux lieux de prostitution. Les victimes sont deux jeunes mineures en fugue, l’une originaire de Lyon et l’autre de Saint-Étienne, de 13 et 14 ans.

Les suspects sont une mère de famille de 50 ans, sa fille de 20 ans, qui se prostitue également, une connaissance de la famille, un homme de 46 ans ayant des problèmes psychologiques et placé sous curatelle, ainsi qu’une autre jeune fille de 19 ans, également prostituée.

Entre le début du mois de janvier et le 5 mars, date de leur arrestation, ces quatre personnes sont suspectées d’avoir forcé les mineures à avoir des rapports tarifés : entre dix à vingt par jour selon le procureur de la République.

L’argent récolté servait à acheter du cannabis ; 3.500 euros ont été saisis par les policiers.

Les annonces sont publiées sur des sites en ligne.

Avec les fadettes (relevés téléphoniques) des suspects, les policiers découvrent qu’ils pouvaient recevoir jusqu’à mille appels de clients par jour.

L’état des appartements est décrit comme “insalubre” par le procureur de la République, David Charmatz, qui ajoute :

C’est au moment où l’une des deux jeunes filles a voulu arrêter la prostitution et s’est fait menacer, que les policiers ont décidé d’intervenir.

L’enquête se poursuit et va chercher les clients

Les quatre suspects sont interpellés vendredi 5 mars. Trois d’entre eux sont sous les verrous ; la quatrième, l’une des deux jeunes filles, est placée sous contrôle judiciaire après des aveux complets. Une information judiciaire pour “proxénétisme aggravé sur mineurs de moins de 15 ans” vient d’être ouverte.

Ils encourent une peine de réclusion criminelle de 15 ans.

Les enquêteurs se penchent maintenant sur les clients du réseau de prostitution. “Impossible de se méprendre sur l’âge des jeunes filles“, explique David Charmatz. Un délit puni par la loi : ils risquent jusqu’à sept ans de prison.

Les deux jeunes mineures sont reparties dans leurs foyers respectifs. Elles sont déjà suivies par des juges des enfants et vont passer des examens médicaux et psychologiques.

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