Essonne | Une adolescente fugue, se prostitue et engage des gardes sur Instagram

“Avec la banalisation de l’accès à la pornographie, ces jeunes ne savent plus faire de distinction entre ce qui est interdit ou pas”

 

Trois hommes ont été condamnés à des peines avec sursis par le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes (Essonne) pour des faits de proxénétisme aggravé. Ils auraient joué les gardes du corps pour une adolescente fugueuse qui se prostituait dans des hôtels de la région parisienne.

 

Trois jeunes ont comparu devant le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes (Essonne) vendredi 14 février pour proxénétisme aggravé. Ils se sont rencontrés sur le réseau social Instagram et ont tous un casier judiciaire vierge, rapporte Actu.fr.

C’est sur cette plateforme que les trois accusés ont été recrutés par une jeune mineure fugueuse. Cette dernière se prostituait dans des hôtels de la région parisienne, et cherchait des hommes pour assurer sa sécurité. Les trois jeunes s’occupaient également de « l’organisation » de ses rendez-vous.

 

Elle déclare :

« Je suis libre et libre d’utiliser mon corps »

« Ils ont été recrutés sur les réseaux par la jeune fille. Elle était pleinement consentante à leurs yeux. […] Avec la banalisation de l’accès à la pornographie, ces jeunes ne savent plus faire de distinction entre ce qui est interdit ou pas »

a tenté de justifier l’avocate de deux des trois prévenus, cité par actuEssonne.

Une version confirmée par la jeune fille, interpellée une semaine plus tôt.

« Je décide de me prostituer. Je veux éviter les problèmes. Je recrute. Je rémunère le service, de toute façon je suis libre et libre d’utiliser mon corps comme bon me semble »,

aurait-elle déclaré face aux enquêteurs, selon des propos rapportés par l’avocat lors de l’audience.

Un million d’euros réclamé par le père pour le préjudice

Le père de la jeune fille, qui s’était constitué partie civile, a réclamé un million d’euros de dommages et intérêts pour le préjudice qu’a subi sa fille. Une réclamation à laquelle la cour n’a pas donné suite, précise Actu.fr.

Le média en ligne précise que le principal suspect, qui a « aidé » l’adolescente pendant un mois, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis. Les deux autres, qui n’ont « assuré sa protection » qu’une seule journée, ont été condamnés à 8 mois d’emprisonnement avec sursis.

 

source : ouest-france

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