Toulouse | Coupable de viols sur plusieurs mineurs, le pédocriminel est remis en liberté

oui

Pédocriminel En liberté

Libéré pour vice de procédure, il aurait dû écoper de 12 ans de prison
Un homme de 71 ans, vivant près de Toulouse, qui avait été condamné en appel à 12 ans de prison pour viols sur 3 mineures et agressions sexuelles par la Cour d’Assises de l’Hérault, a été libéré pour vice de procédure.

Il manquait deux mots dans le délibéré de la décision. Colère et incompréhension pour les parties civiles. Un nouveau procès devra donc avoir lieu, et en attendant, l’accusé reste en liberté. L’instruction a été ouverte 10 ans auparavant …

Pour les parties civiles, qui ont appris la décision seulement lundi, soit plus de deux mois après qu’elle soit prise, cette annulation est difficile à accepter.

La cause ? Deux mots manquants dans le délibéré de la décision. La Cour de cassation a annulé le 24 mai dernier ce verdict, prononcé en 2022, car elle a estimé que le secret des délibérés des jurés n’était pas respecté.

Dans la décision, il était écrit “coupable à la majorité de 8 voix” et non pas “8 voix au moins”….

“C’est fou, c’est fou ! Ça me rend dingue, je suis très en colère” s’indigne ce lundi 17 juillet 2023 Léa, une Héraultaise de 35 ans, assistante dentaire, l’une des victimes.

“Je trouve ça très injuste, j’ai l’impression que cela ne s’arrêtera jamais” s’exclame sa sœur Pauline, 39 ans, ingénieure à Toulouse, qui a elle aussi subi des agressions sexuelles pendant une dizaine d’années.

Un nouveau procès devra donc avoir lieu, et en attendant, l’accusé reste en liberté. Ça sera éprouvant, mais Laurie, la 3ème victime :

“Ne veux pas lui laisser la chance de rester libre, ça n’est pas possible”.

Elle ajoute:

“Même si ça va être compliqué et que ça va nous faire du mal à ma soeur et moi et à sa petite-fille aussi, il ne faut rien lâcher, on sait pourquoi on est là.”

Pour l’avocat du septuagénaire, Me David Chaigneau , il ne faut pas transiger sur les droits de la défense.

“Je peux e ntendre que ça soit difficile à admettre pour les parties civiles. Il ne faut pas se laisser embarquer par l’émotion, il a aussi la possibilité d’être jugé comme tout le monde, avec les mêmes règles que tout le monde”, explique-t-il.

Plus de 10 ans après le début de l’instruction, les plaignantes espèrent un dénouement judiciaire rapide.

Source(s):