Rupt-sur-Moselle | Jacques Guéry, un SDF condamné à 1 and de prison ferme pour agressions sexuelles sur des mineurs

Un an de prison pour des agressions sexuelles commises à Rupt-sur-Moselle

Lucile Bancarel, représentante du Parquet. Photo Jean-Charles OLÉ

Poursuivi devant le tribunal correctionnel d’Épinal, un homme de 64 ans a été condamné pour des agressions sexuelles sur des mineurs de 15 ans commises à Rupt-sur-Moselle depuis août 2018.

L’affaire prend naissance le 24 janvier dernier pour des faits commis à Rupt-sur-Moselle à compter du 1er août 2018. Pour ajouter un peu plus de flou au dossier, c’est une plainte du… prévenu qui a déclenché la procédure.

Le sexagénaire (64 ans) s’est donc rendu à la gendarmerie du Thillot pour signaler un vol de portefeuille et pour des coups qu’il aurait reçus. L’enquête a rapidement changé de tournure - sans occulter les dommages subis – lorsque les militaires ont découvert que le mis en cause avait eu un comportement pour le moins particulier avec plusieurs ados.

C’est pourquoi, le SDF, qui squatte une maison rupéenne, s’est retrouvé mardi devant le tribunal d’Épinal pour répondre de corruption de mineurs de 15 ans, d’attouchements et d’agressions sexuels. Le tout en récidive puisqu’il a déjà été condamné pour des faits similaires.

Les quatre victimes, qui se retrouveront prochainement devant le juge des enfants, étaient présentes dans la salle d’audience. Toutes ont confirmé les agissements du prévenu. Toutes également ont reconnu lui avoir porté des coups et volé de l’argent. Avec un degré de participation plus ou moins important. En sachant aussi qu’un cinquième jeune n’a pas déposé plainte. En revanche, il aurait mis en cause ses copains d’expédition.

Cela dit, si le prévenu se bornait à répéter « ce n’est pas moi qui suis allé les chercher », du côté des parties civiles, Me Solène Najean et Mathilde Bello dénonçaient des faits très graves. Avec des conséquences qui le sont tout autant. Un constat largement partagé par Lucile Bancarel, la représentante du Parquet.

« Dix mentions figurent au casier de ce monsieur. L’agression, la corruption, l’exhibition ne font aucun doute. Je retiens l’altération du discernement mais aussi la réitération possible. Et je requiers en peine de 24 mois de prison avec maintien en détention. »

Des réquisitions pas du tout du goût de l’avocat de la défense, Me Laurent Mortet.

« On ne sait pas si c’est un touche-pipi ou un touche-pantalon, et on vous demande 24 mois. »

Le conseil montait d’un coup dans les tours et mettait en avant les huit faits de violence commis par les mineurs.

« Pourquoi sont-ils retournés à trois reprises voir mon client ? Pour lui voler de l’argent. Jamais, il est précisé qu’il a attiré chez lui les mineurs, dont les récits ne sont pas du tout cohérents. Je le dis fermement : il y a un doute sur leurs déclarations. »

Un doute qui a profité à Jacques Guéry. Lequel a été condamné pour les agressions sexuelles et relaxé pour le reste. Il a donc écopé d’un an de prison ferme et de diverses obligations, dont l’inscription au fichier des délinquants sexuels et un suivi socio-Judiciaire durant cinq années.

Source : vosgesmatin

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