Port Leucate | Un sexagénaire récidiviste prend 2 ans de prison pour production et détention de fichiers pédopornographiques

Pédophile, le sexagénaire qui détenait des photos et vidéos pédopornographiques a été condamné, hier lundi à Angers.

 

Profil bas, dans son costume dépareillé gris et bleu. À la barre du tribunal correctionnel, Alain, 62 ans, répond ce lundi d’enregistrement, consultation, détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique.

Difficile d’imaginer cet homme quelques années plus tôt.

Le 8 août 2014, il fait l’objet d’une plainte à la gendarmerie de Port-Leucate (Aude).

Dans la résidence naturiste, une mère le surprend, prenant ses enfants en photo avec système de prise de vue fixé sur ses lunettes de soleil.

Ses gesticulations l’ont trahi.

Il est identifié malgré son départ précipité.

Un homme inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles pour agressions sexuelles sur son fils adoptif et son neveu, attentat à la pudeur sur mineur et détention d’images pédopornographiques.

Après son interpellation, une perquisition saisit de nombreux supports informatiques.

Dedans, « presque 300 photos, 28 vidéos à caractère pédopornographique », compte le procureur Christophe Valissant.

De Port-Leucate, mais aussi de Thaïlande ou de jeunes Africains.

« Tourisme sexuel », imagine la présidente Monique Legrand.

Mis en examen, Alain minimise.

Il évoque une attirance ancienne.

Il est rattrapé par de nouveaux éléments : des conversations avec des ados.

Où il se dit prêt à parcourir 400 km pour aller initier un jeune lycéen à la sodomie.

« Quelle est votre dangerosité pour l’avenir ? », demande la magistrate.

« Je travaille sur mon enfance, répond le prévenu. Ça va dans le bon sens. »

Pour son avocate Me Mathilde Livenais, « il ne récuse pas la pédophilie. Il n’arrivait pas à contrôler ses pulsions. »

Elle n’hésite pas à parler d’« incarcération salvatrice ».

Le représentant du ministère public n’y croit pas.

« Ce discours a déjà été soutenu il y a dix ans. Tous les feux sont au rouge pour l’avenir. Il faut sérieusement l’encadrer. »

Ses réquisitions sont suivies : deux ans de prison, interdiction définitive d’activités au contact avec des mineurs.

Seul le suivi sociojudiciaire est ramené à dix ans contre quinze ans requis.

Source : Ouest France

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