Tahiti | Un professeur de ukulele condamné pour des actes pédophiles sur 4 enfants

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Le pédocriminel affirme avoir commis ces faits à la demande des mineurs !
Un professeur de ukulele de 47 ans a été jugé par le tribunal correctionnel mardi pour des agressions sexuelles commises sur quatre fillettes âgées de cinq à dix ans aux Australes.

L’homme, qui a affirmé à la barre qu’il avait commis ces faits à la demande des mineurs, a été condamné à cinq ans de prison ferme assortis du maintien en détention.

Le procès pour agressions sexuelles sur mineures d’un professeur de ukulele, un père de famille de 47 ans résidant aux Australes, s’est ouvert mardi matin devant le tribunal correctionnel à huis clos partiel en l’absence des victimes, quatre fillettes âgées de 5 à 10 ans.

Cette affaire avait éclaté en 2021 lorsque la mère de l’une des enfants, cousine du prévenu, s’était présentée à la gendarmerie pour porter plainte contre ce dernier après que sa fille a dénoncé avoir subi des agressions sexuelles à plusieurs reprises.

L’enquête avait permis d’établir que l’homme, jusque-là inconnu de la justice, avait également abusé de trois autres fillettes dont deux alors qu’il était supposé leur donner des cours de musique.

Placé en garde à vue, l’individu avait reconnu les faits concernant deux des victimes en niant les actes commis sur les deux autres mineures.

Initialement ouverte pour des faits criminels de relevant de viols sur mineures, l’information judiciaire avait finalement abouti au renvoi en correctionnelle du quadragénaire.

Tout comme il l’avait déjà dit devant les enquêteurs, le prévenu a affirmé à la barre du tribunal mardi qu’en ce qui concernait l’une des victimes âgées de 9 ans, il avait agi ainsi à la demande de la mineure qui aurait, selon lui, déjà vu des films pornographiques sur internet.

Face à son extrême décontraction dans le box, le président du tribunal a rappelé que les experts ayant examiné le professeur de ukulele avaient relevé de “graves troubles de la sexualité” avec des “tendances perverses et pédophiles”.

Les médecins avaient également constaté une absence totale d’empathie chez le prévenu qui “rend les enfants responsables de son envie” et qui présente un “état dangereux” sur le plan criminologique. Confronté à ces expertises, l’homme a hoché de la tête en concédant qu’il avait peut-être un problème “si les experts le disent”.

Pour la défense des mineures, Me Armour-Lazzari a tout d’abord dénoncé la “nonchalance” du prévenu dans le box, une attitude “à la limite du supportable”.

Outrée par les déclarations du prévenu selon lesquelles il avait agi ainsi à la demande des fillettes, l’avocate l’a qualifié de “danger public”, “malade et pédophile” qui a commis des “atrocités”.

“Quand cet homme dit que l’une des mineures l’a allumé, je me demande dans quel monde nous vivons, c’est hallucinant !” a-t-elle conclut avant de laisser la parole au procureur de la République qui a, lui aussi, dénoncé le comportement de l’intéressé, un “prédateur sexuel opportuniste avec un discours décousu”.

Cinq ans de prison ferme assortis du maintien en détention ont finalement été requis contre le prévenu qui est incarcéré depuis la révélation des faits.

Constitué pour la défense du professeur de musique, Me Hellec a tenu à rappeler à l’aune de sa plaidoirie que cette affaire, initialement ouverte pour des faits de viol, avait été correctionnalisée car le :

“Juge d’instruction et le procureur de la République avaient considéré qu’il n’y avait aucun élément permettant de démontrer un viol”.

“Il y a eu des attouchements et des agressions sexuelles mais l’on n’a pas pu démontrer le viol.”

L’avocat a ensuite abordé la personnalité de son client, un “pédophile” qui apporte des réponses pas “entendables” pour le commun des mortels mais qui souffre d’une maladie. Outre la peine requise, l’avocat a demandé au tribunal d’assortir cette dernière d’une période de sursis probatoire afin qu’il puisse bénéficier de soins :

“On ne peut pas seulement le mettre en prison et considérer que c’est réglé”.

Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné le quadragénaire à cinq ans de prison ferme assortis du maintien en détention tel que cela avait été requis par le parquet. Cette peine a été assortie d’un suivi socio-judiciaire de six ans avec obligation de soins.

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