Armentières | Le couple accusé de viol réguliers sur leurs fillettes de 11 et 13 ans.

D., 46 ans, et sa compagne V., 52 ans, comparaissent ce mercredi et jeudi devant la cour d’assises du Nord. D. pour viols et agressions sexuelles sur sa fille, âgée de 11 à 13 ans au moment des faits.

V. pour s’être tue.

L’affaire démarre en mars 2014, par un signalement du Pôle enfance et famille du conseil départemental, adressé au parquet de Lille.

Les services sociaux ont repéré des «  comportements sexués  » des deux enfants du couple d’Armentiérois.

Le parquet ouvre une enquête préliminaire, les enfants sont placés en foyer très rapidement.

Le père, agent de nettoyage en CDI sans antécédents judiciaires, est interpellé.

En garde à vue, après avoir nié les faits lors d’une première audition, il finit par tout reconnaître dans un deuxième temps.

Les viols, et les agressions sexuelles, régulières, entre le 1er janvier 2012 et le 23 mars 2014, sur sa fille alors âgée de 11 à 13 ans.

Souvent, cela se passe dans la chambre du couple alors que la mère regarde la télé, au rez-de-chaussée.

Durant l’incarcération de son compagnon, V. lui a écrit qu’elle l’aimait et elle est allée le voir au parloir.

Le quadragénaire est mis en examen, et se trouve toujours en détention provisoire.

Sa compagne, elle, est en liberté dans l’attente de son procès.

Elle est renvoyée devant la cour d’assises de Douai pour un délit connexe au crime de D..

Elle aurait eu connaissance des atteintes sexuelles, sans pour autant en informer les autorités judiciaires et administratives concernées.

Durant l’incarcération de son compagnon, V. lui a écrit qu’elle l’aimait et elle est allée le voir au parloir.

« Il donne plus l’air de végéter que de vivre »

«  Cette histoire est le chemin d’un gamin battu, violé par son propre père, plaide l’avocat de D., Me Baron.

Ce gamin-là est devenu un adulte, qui doit désormais répondre de ses actes.  »

Et l’avocat de citer l’enfance «  instable  » de l’accusé, placé en foyer puis en famille d’accueil dès l’âge de 3 ans.

Son père avait été incarcéré à l’ancienne prison de Loos, pour avoir violé et battu ses enfants.

Un rapport émis par les services sociaux en 1979 pointe, chez le jeune D. à l’époque, «  un dérèglement d’ordre psycho-affectif et relationnel  ».

D., dit le rapport, «  donne plus l’air de végéter que de vivre  ».

Puis D. a fait l’objet d’une psychothérapie.

Dans ses divers interrogatoires, l’accusé semble ne pas avoir compris la gravité de ce qui lui est reproché.

Il encourt vingt ans de réclusion criminelle.

Nous ne donnons pas l’identité des mis en cause afin de protéger l’anonymat de la victime.

Source : La Voix du Nord

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