Châtellerault | Le livreur Uber eats imposait des actes sexuels

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​Samir ne faisait pas que des livraisons pour le compte d’Uber eats.
Il est accusé par deux garçons et une jeune fille de Châtellerault d’agression sexuelle.

Le 1er juin 2022, Bryan, un jeune homme de 22 ans, arrive sur les bords de Vienne. Il circule sur une trottinette électrique quand il voit qu’un scooter le suit. Le pilote se porte à sa hauteur et l’interpelle en arabe. Il lui propose d’aller dans un coin discret au bord de la Vienne. Là, il l’embrasse de force et lui touche le sexe à plusieurs reprises. Le jeune homme parvient à s’esquiver en proposant un rendez-vous plus tard.

Deux autres plaintes déposées

Il dépose plainte dans la foulée, permettant le rapprochement avec deux plaintes déposées fin mai et début janvier.

Dix jours plus tôt, un jeune garçon de 17 ans dénonçait une agression sexuelle dans le vestiaire de la salle de sport. Il accuse Samir de lui avoir pincé les tétons avant de lui saisir le sexe. Le 3 janvier, sur les bords de la Vienne, c’est une mineure qui était abordée par Samir. Il discute avec elle, puis elle raconte aux enquêteurs qu’il met sa main à plusieurs reprises sur sa cuisse avant de remonter vers son sexe. Une gifle et des cris le mettront en fuite.

Versions successives et contradictoires

Face à toutes ces accusations, le jeune homme de 31 ans renvoie une contestation en bloc. « J’ai jamais fait de problèmes sexuels en Algérie ou en France », assure-t-il à l’interprète lors de son jugement en comparution immédiate à Poitiers, ce mercredi 13 juillet 2022.

À la barre comme lors de ses auditions, il livre des versions successives et contradictoires. L’expert psychiatre relève que l’homosexualité du trentenaire vivant de la prostitution ne présente aucun trouble particulier altérant ses actes.

Le tribunal l’a condamné à dix mois de prison avec maintien en détention. Il a prononcé une interdiction de toute activité au contact des mineurs durant cinq ans contre le trentenaire, qui est sous le coup, depuis janvier, d’une obligation de quitter la France. Il doit verser 2.000 € de préjudice moral à l’une de ses trois victimes.

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