Suisse – Valais | Il invitait des garçons chez lui pour profiter d’eux

Un pédophile cancéreux ne s’est pas présenté à son procès ce lundi matin. Le Ministère public a requis 7 ans de prison suivis d’un placement institutionnel en milieu fermé.

La chaise du prévenu est restée vide au Tribunal d’Hérens-Conthey lundi matin. Jules*, 68 ans, aurait dû s’y asseoir pour faire face aux juges pour son procès. Mais il a refusé de quitter sa cellule.

Divorcé et père de trois enfants, l’homme vivait reclus, en solitaire, dans un gros village en Valais. C’est au bord du terrain de foot qu’il sympathisait avec des écoliers. De 2003 à 2014, ce Valaisan récidiviste les invitait chez lui. Visionnage de films pornographiques, cigarettes, alcool, une dizaine d’enfants y avaient leurs habitudes.

Mais cet accueil avait un prix: ils devaient se plier à ses pulsions. Masturbations et fellations réciproques, parfois pénétrations.

Le programme était souvent le même. Les victimes, âgées de 12 à 19 ans, revenaient. Une seule d’entre elles a déposé plainte.

Les explications du prévenu durant l’enquête sont sidérantes:

«Je n’ai fait que répondre à leurs demandes. Ils avaient des érections et faisaient appel à moi. Je ne les ai pas forcés. Il n’y a rien de choquant. J’étais à leur disposition.»

Opéré durant sa détention
Son interpellation, en janvier 2015, lui a sauvé la vie, selon son avocate, Me Carine Mettraux. Il ignorait en effet être atteint d’un cancer. Il a été opéré des poumons et du cerveau pendant sa détention. Il est aussi sujet à des problèmes cardiaques.

Pas de quoi attendrir cependant la procureure Emmanuelle Raboud: elle a requis 7 ans de prison suivis d’un placement institutionnel en milieu fermé.

Quant à la défense, elle ne «cautionne pas le comportement» de Jules, mais Me Mettraux a contesté juridiquement certains points retenus dans l’acte d’accusation et réclamé une peine «juste, mais suffisante».

Si les juges suivent la procureure, Jules* devrait finir sa vie en prison. Le jugement sera transmis aux parties.

* Prénom d’emprunt

Source : m.20min.ch

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