Nîmes | Une jeune fille de 12 ans frappée, ligotée et forcée à se prostituer dans une cave

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Quatre adolescents, trois filles et un garçon, ont été interpellés et placés en garde à vue
Une gamine de 12 ans a été retrouvée blessée dans les rues de Nîmes ce mardi vers 13h. Elle avait été violemment frappée. Elle a été prise en charge par les pompiers

Actualisation du 05 Avril 2022:

Le tribunal pour enfants de Nîmes a décidé ce lundi 4 avril de se dessaisir d’un dossier de violences sur une mineure.

Le président a estimé qu’il s’agissait d’une affaire criminelle et qu’il ne pouvait donc pas la juger.

Une information judiciaire devrait être ouverte dans la foulée.

À ce stade, il est évoqué  des « violences avec actes de torture et de barbarie », tandis qu’un autre volet concerne du « proxénétisme » dont la victime est une fillette à peine âgée de 12 ans.

Cette affaire, que nous avons révélé début mars 2022, a depuis connu de nombreuses évolutions avec la mise en cause de quatre adolescents, trois filles et un garçon, soupçonnés d’avoir frappé et prostitué la petite victime.

Lorsque la police municipale a mis fin au calvaire de Léa*, 12 ans, elle était défigurée.

Au début du mois de mars, le supplice de cet enfant se termine avec l’arrivée d’une patrouille qui réalise qu’un drame se joue à deux pas du Mc Do de Ville active.

Une enquête est rapidement menée par la sûreté départementale de Nîmes, alors que la petite victime est prise en charge par les secours et conduite à l’hôpital où elle va rester dix jours.

Cette fillette, en rupture familiale et en fugue, a fait une très mauvaise rencontre et va être « prise en charge » par des adolescents.

Elle va se prostituer et va subir une avalanche de coups.

L’enquête conduit les limiers de la police vers les caves de la sombre galerie Richard Wagner.

La jeune victime va y subir un « tabassage » : ses cheveux seront incendiés, coupés et arrachés avec des touffes retrouvées plus tard par les enquêteurs dans la cave du supplice.

 

À nouveau en fugue…

Léa va rester dix jours à l’hôpital.

Lors de l’intervention des policiers, deux jeunes femmes âgées de 14 ans sont interpellées, puis une autre gamine et un jeune de 16 ans un peu plus tard.

Les quatre complices présumés étaient donc poursuivis devant le tribunal pour enfants ce lundi 4 avril pour répondre pour de « violences aggravées ».

C’est de cette affaire que le tribunal pour enfants vient de se déclarer incompétent et ouvrir ainsi la voie criminelle des actes de torture et de barbarie.

Parmi les trois adolescentes interpellées et mises en cause, deux sont très défavorablement connues de la justice.

Elles avaient été arrêtées quelques jours plus tôt dans une affaire de vol avec violences dans les rues de Nîmes.

Elles étaient également impliquées dans des vols il y a quelques semaines.

Des gamines en fugue d’un foyer nîmois, comme la victime d’ailleurs, qui vivait auparavant dans un foyer de l’Hérault.

Ce lundi 4 avril, à l’audience du tribunal pour enfants, la petite victime était absente des débats judiciaires.

Elle serait une nouvelle fois en fugue et personne ne sait où la joindre…

Une bien triste histoire qui ne fait que commencer avec la saisine d’un juge d’instruction et la poursuite de l’enquête aux policiers nîmois.

Actualisation du 11 mars 2022:

Les quatre mis en cause, tous mineurs, doivent être déférés dans l’après-midi en vue de leur présentation devant un juge des enfants.

Les faits sont d’une violence insoutenable. D’autant plus insoutenable qu’ils ont été commis par des mineurs.

Quatre adolescents ont été placés en garde à vue mardi 8 mars à la suite de l‘agression d’une jeune fille de 12 ans qu’ils auraient, entre autres et à des degrés divers d’implication, forcée à se prostituer dans une cave.

Tout commence mardi après-midi, à la terrasse d’un restaurant de Nîmes, dans le quartier Pissevin, au sud-ouest de la ville. Des policiers municipaux interviennent alors pour mettre fin à une altercation physique et verbale entre deux adolescentes de 14 ans.

En les séparant, ces derniers remarquent la présence d’une troisième jeune fille, prostrée dans un coin et vraisemblablement blessée. Son visage est tuméfié et son corps présente de nombreuses traces de coups.

La police nationale est appelée en renfort et procède à l’interpellation des deux adolescentes.

La petite victime, âgée de 12 ans, est quant à elle transportée à l’hôpital. Elle souffre de blessures à la tête, au visage notamment, mais aussi au pied et sur d’autres parties du corps. Plusieurs marques de coupures sont également relevées.

«Elle s’est vue remettre une ITT supérieure à 8 jours», précise-t-on au parquet.

Rapidement interrogée, celle-ci fait état des nombreux sévices qu’elle aurait endurés.

«Tout ce petit monde vient d’un foyer de la ville. La victime aurait fugué en compagnie de deux garçons et se serait retrouvée dans un appartement où elle aurait eu des relations sexuelles avec ces derniers. Des relations consenties, selon elle. Même si sur ce point, rien n’est très clair à ce stade», souffle une source policière.

Et de poursuivre :

«Après quoi elle aurait été conduite de force dans l’une des caves de l’immeuble et bâillonnée par ses agresseurs. Ils l’auraient forcée à se prostituer, ce qu’elle aurait refusé, entraînant un déchaînement de violence sur sa personne. Elle aurait été tabassée et on lui aurait même brûlé les cheveux».

Un récit que le parquet n’était pas en capacité de nous confirmer ce jeudi, notamment sur le volet prostitution.

«Ce qui est certain, c’est qu’elle a bien été victime de violences. Elle a par exemple reçu des jets de pierres», explique le procureur adjoint Frédéric Kocher.

Finalement, ce sont quatre adolescents, trois filles et un garçon, qui ont été interpellés et placés en garde à vue. Si aucun d’entre eux n’est semble-t-il connu des services de police, la plupart ont le profil de «fugueurs», détaille le magistrat.

Ils doivent être déférés d’ici la fin de journée au palais de justice de Nîmes en vue de leur présentation devant un juge des enfants. Ils sont poursuivis pour violences avec arme en réunion. Étant précisé que l’utilisation d’une arme – des pierres en l’occurrence – est une circonstance aggravante.

«Ils seront probablement placés en détention provisoire dans l’attente de leur jugement. Au regard de la violence des faits, des peines fermes seront appliquées», pointe Frédéric Kocher.

La jeune victime était encore hospitalisée jeudi à la mi-journée.

Pour les enquêteurs de la police de Nîmes, les investigations se poursuivent. Il s’agit notamment de faire la lumière sur les conditions dans lesquelles les violences ont été commises mais aussi de déterminer la responsabilité de chacun des quatre mis en cause.

Article du 9 mars 2022 :

Au départ c’est la police municipale de Nîmes qui repère un curieux manège, vers 12h30 ce mardi.

Des jeunes gens semblent en découdre d’abord verbalement, puis physiquement.

Cette affaire débute et pourrait concerner un dossier de prostitution d’une fillette de 12 ans, abusée sexuellement.

La jeune victime, qui vit en foyer, a été prise en charge médicalement et évacuée vers un établissement hospitalier.

Deux adolescentes, qui vivent également dans un foyer, ont été interpellées et placées en garde à vue au commissariat de Nîmes.

Des jeunes femmes qui sont très défavorablement connues des autorités.

Des adolescentes, âgées de 14 ans, qui auraient pu prendre en charge la victime âgée de 12 ans et l’obliger à se livrer à la prostitution !

D’autres arrestations sont survenues vers 13h au quartier de Pissevin, selon un témoin sur place.

L’affaire ne fait que débuter sous l’autorité du parquet de Nîmes et devrait connaître d’autres rebondissements…

 

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