Saint-Amand-Les-Eaux | L’oncle d’une jeune orpheline condamné à 1 an avec sursis pour agressions sexuelles sur mineure

Elle n’avait que 14 ans, cette jeune adolescente si peu épargnée par la vie, lorsque le compagnon de sa tante a commencé à avoir un comportement des plus déplacés et malsains à son égard. L’oncle a été condamné pour agressions sexuelles sur mineure.

A-t-il réellement conscience des conséquences dévastatrices de son comportement des plus déplacés et malsains sur la jeune nièce de sa compagne ?

Comme lorsqu’il a tenté, à plusieurs reprises, de la tripoter, de l’embrasser ou même de l’amener dans les bois pour lui faire « des câlins et des massages » ?

Rien n’est moins sûr puisque aucun mot d’excuse ne s’échappera de sa bouche lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Valenciennes.

« Il n’a aucun début de prise de conscience !

Même un mot d’excuse à l’égard de Mélanie*, vous n’en êtes pas capable ! », s’agace le vice-procureur Laurent Dumaine.

Les gendarmes avaient d’ailleurs été choqués par la réaction du prévenu lors de sa garde à vue.

Les seuls regrets qu’il avait émis, ce n’était pas pour avoir causé du mal à sa jeune nièce par alliance.

Mais parce que l’affaire lui causait « du tort à lui ».

« Mais il ne faut pas confondre !

La victime, c’est bien toi Mélanie !

Je tiens à te féliciter pour avoir réussi à faire en sorte que cela s’arrête », reprend le représentant du parquet.

La jeune fille a eu d’autant plus de mérite qu’elle en a payé le prix fort :

« Elle a dû renoncer à sa famille de sang ! ».

Aucun membre de la famille ne s’est d’ailleurs déplacé au tribunal pour soutenir l’adolescente.

Une ado qui s’est retrouvée orpheline de mère, puis de père, alors qu’elle jouait encore dans les bacs à sable de l’école maternelle.

Elle n’avait pas trois ans lorsqu’elle a donc été placée chez une assistance familiale.

Ne voyant ses quelques demi-sœurs, bien plus âgées qu’elle, ou sa grand-mère, que lors de sa visite mensuelle chez sa tante qui est devenue sa tutrice.

Malgré ce contexte familial difficile, Mélanie était « une petite fille tranquille comme l’éducation nationale rêverait d’en avoir ! Mais après la révélation des faits, elle a littéralement explosé ! », explique la référente du service de l’enfance.

Lorsque l’adolescente, qui avait alors 14 ans, a dénoncé les faits, sa grand-mère l’a d’ailleurs giflée, l’accusant de faire « des histoires pour rien du tout ».

Ses sœurs, à qui l’oncle avait aussi tenu des propos tendancieux, lui ont « mis la pression ».

« Personne ne l’a crue, résume l’avocate de l’ado.

Elle est doublement punie aujourd’hui puisque sa tante ne veut plus la voir. »

Le prévenu a bien été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur mineure.

Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.

Il devra suivre des soins, travailler et indemniser la jeune fille aujourd’hui âgée de 17 ans qui a fini par décrocher de l’école.

Il sera également inscrit au FIJAIS, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

*Le prénom de la victime mineure a été modifié pour préserver son anonymat.

Source : La Voix Du Nord

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