Mt-de-Marsan | Laxisme pour le pédocrimel consommateur de pédopornographie

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Pédocriminel En liberté

150 937 photos pédopornographiques ont été découvertes à son domicile
Pendant plus de dix ans, un homme de 32 ans a sévi depuis son domicile de Mont-de-Marsan en collectionnant et diffusant des photos et des vidéos proprement « insoutenables ».

L’alerte est donnée depuis les États-Unis. Les enquêteurs viennent de repérer un internaute particulièrement actif sur les sites pédopornographiques. Son adresse IP est confiée à leurs homologues français de l’Office central pour la répression des violences aux personnes. L’utilisateur est localisé à Mont-de-Marsan.

À 32 ans, l’homme vit chez sa mère et fait de la mise en rayon dans une grande surface du secteur. Les éléments retrouvés lors de la perquisition sont vertigineux :

« 142 000 photos, 1 077 vidéos et encore 8 937 photos dans un autre ordinateur, amassées pendant près de douze ans », détaille la juge, mardi 14 décembre, au tribunal montois.

Elle poursuit, comme abasourdie :

« Nous sommes habitués à traiter ce type de dossier mais là, c’est dans des proportions inimaginables. Les photos sont insoutenables. On voit des mineurs mais aussi des grands nourrissons qui pleurent d’avance des souffrances qu’ils vont subir. »

Baskets Converse usées, jean foncé, pull couleur rouille, les épaules en dedans et les bras ballants, l’homme explique se faire soigner.

« Je réalise combien c’était grave. Je continue de me faire suivre jusqu’à ce que ce soit résolu. »

Ses motivations ?

« Un manque d’attention. Ça me faisait éprouver du réconfort. »

La juge tique :

« Mais il n’y a aucun réconfort dans ces images de mineurs qui souffrent, de bébés avec des sexes d’adultes disproportionnés, d’enfants attachés, de relations avec des animaux… »

Il baisse la tête, cherche son avocate du regard :

« Je n’aurais pas dû faire cela, ça encourage les gens à leur faire du mal. Parler avec le psychologue me fait du bien. Je n’ai plus besoin de regarder ces photos. »

L’expert retient un trouble de la sexualité mais pas de maladie mentale.

Des photos sont accompagnées de textes, sorte de méthode pour attirer les enfants ou comment les récompenser. Le prévenu, au casier judiciaire vierge, réfute :

« Ce n’était pas pour faire comme eux mais juste pour m’informer. »

Le substitut du procureur souffle un grand coup avant de prendre la parole :

« Au gré des dossiers, on se forge une carapace mais parfois, elle cède. Voir des enfants qui ont vécu l’enfer pour le plaisir sexuel de certains et du prévenu, c’est tout simplement dégueulasse et ignoble. »

Dix-huit mois de prison dont douze avec sursis et obligation de soins sont requis.

Pour la défense, Me Sylvie Lamouret souligne :

« Cette interpellation intervient au bon moment car on est clairement dans une gradation qui débute dès l’adolescence : des photos, des enregistrements, des diffusions, des partages jusqu’au guide du parfait petit pédophile. Aujourd’hui, un sentiment de culpabilité habite mon client. »

L’homme a été condamné à trois ans de suivi socio judiciaire et à deux ans de prison s’il ne respecte pas l’injonction de soins. Il a une interdiction définitive d’avoir une activité avec les mineurs et de fréquenter les enfants pendant trois ans. Un peu interloqué, il demande :

« Je peux quand même voir mes petites-cousines lors des réunions de famille ? »

La présidente appuie :

« Non, justement ».

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