La pédocriminalité explose encore en France en 2024

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Augmentation de 8% des violences sexuelles sur mineurs en 2024.
Seulement une victime mineure sur 20 porte plainte. La parole se libère peut-être dans les familles et à la télé, mais les pédos s’en foutent et ne vont pas en prison pour autant…

Wanted Pedo est la seule structure en France à traiter et publier des statistiques précises sur la pédocriminalité en France avec les chiffres disponibles (1996-2024).

Vous pouvez notamment écouter ce podcast regroupant l’ensemble des articles publiés sur le sujet (jusqu’en 2022).

On rappellera que l’institut chargé de l’étude de ces statistiques (INHESJ/ONRDP) a été purement et simplement supprimée par Macron en 2019.

 

Ça devient de plus en plus compliqué d’obtenir des données

L’index 4001 (NATINF) répertorie les faits constatés par les services de police et de gendarmerie sur l’ensemble du territoire français et se base sur le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Il détaillait notamment les viols sur mineurs et les agressions sexuelles sur mineurs mensuellement et pour chaque département.

MAIS depuis octobre 2022, les données ne sont plus mises à jour sur le site gouvernemental dédié.

En effet, une refonte de la nomenclature a eu lieu en 2021 avec désormais la “Nomenclature Française des Infractions” (NFI) qui remplace l’index 4001 pour coller aux standards de l’ONU (ICCS).

Les standards ICCS sont téléchargeables ici.

La nouvelle nomenclature NFI ici.

Pour autant, à ce jour, les données mensuelles par départements ne sont toujours plus disponibles pour le grand public alors que les données existent, nouvelle nomenclature ou pas.

 

Dans le même esprit, les enquêtes annuelles de victimation sur la sécurité (VRS, on demande aux gens ce qu’ils ont subi comme délits/crimes au cours de leur vie) ne donnent aucun résultats pour les victimes mineures.

Pourtant les violences sexuelles sont abordées et la date (mois/année) de l’acte subi est demandée (p.54 du questionnaire).

Donc il est possible de savoir l’âge de la victime au moment des faits (programmer une soustraction c’est trop difficile ?).

Mais le service statistique du ministère de l’intérieur (SSMSI, Interstats) se contente de s’intéresser à l’âge de la victime… au moment où elle remplit le questionnaire.

Super ! Non ?

C’est pas une blague, le questionnaire est ici et le rapport 2022 est ici et celui de 2023 est ici.

Avec cette méthode de victimation, les violences sexuelles commencent à l’âge de 18 ans.

Facialement, il n’y a aucune violence sur mineurs recensées en France, c’est pas beau ça !

On ne s’intéresse qu’aux violences commises dans l’année qui précède la réponse au questionnaire, et comme on ne demande qu’à des adultes de répondre…

Ainsi, on invisibilise les viols sur mineurs.

Tout va bien !

La même logique s’applique pour le profil de l’auteur.

La question est bien prévue pour les situations où la victime est éventuellement mineure (p.56-58).

Mais comme on ne traite que les réponses qui concerne l’année précédente, et que les répondant sont tous majeurs, alors on obtient des auteurs qui ne sont ni parents, ni professeurs, etc.

Et en plus on mélange “auteur inconnu” et “non renseigné” (pas de réponse à la question).

Tant qu’on y est, allons-y gaiement.

On ajoutera que ces enquêtes VRS ne sont pas comparables au anciennes CVS (Cadre de Vie et Sécurité).

En raison des modifications apportées au questionnaire et au protocole de collecte, ces résultats ne sont pas directement comparables à ceux fournis par la dernière enquête Cadre de vie et sécurité.

L’analyse des évolutions entre les deux enquêtes n’est donc pas possible à ce stade.

On adore le “à ce stade” alors que rien n’a été pensé pour faire le lien temporel entre les deux, en faisant par exemple pendant au moins une année les deux méthodes en parallèle.

Mais de toute façon, y a rien à comparer puisque les données sont recueillies, mais pas exploitées.

Mais oui, vous êtes contents de payer des impôts pour assurer la traçabilité de la viande dans les lasagnes.

 

Données exploitables pour les mineurs

Malgré tous ces obstacles, on arrive quand même à obtenir les principaux chiffres (viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans au niveau national), mais uniquement via des “newsletters” publiés au bon vouloir du service statistique du ministère de l’intérieur (SSMSI).

Ainsi les “Infos rapides” n°32 (février 2024), n°33 (mars 2024), n°47 (février 2025) et le “Interstats Analyse” n°73 (janvier 2025) permettent à peu près de recoller les morceaux.

On constate que la reventilation des catégories des violences sexuelles sur mineurs sort une certain nombre d’actes des dénominations viols (03A2) et agressions sexuelles (03B2 et 03B3) et a donc tendance à faire diminuer théoriquement les volumes notamment des agressions sexuelles puisque ces catégories ne se recoupent pas et ne se cumulent pas.

Ainsi on voit l’apparition de catégories telles que “violences sexuelles non physiques” (=harcèlement sexuel sur mineurs, 03C1) qui était auparavant comptabilisé dans les agressions sexuelles (même si c’était quantitativement faible).

De même, “exhibition sexuelle” (08B2) qui n’est pas théoriquement subdivisée par mineurs, mais qui est présente ici quand même (ça aurait du être du 03C4 d’après nous, mais bon).

Plus inquiétant, on voit apparaître la catégorie “exploitation sexuelle d’un mineurs” (03D) qui semble être un gros fourre-tout regroupant pédopornographie (03D21), prostitution/proxénétisme sur mineurs (03D22 et 03D23) et corruption de mineurs (03D24).

Cette catégorie n’est pas ventilée entre “physique et non physique”, ce qui laisse perplexe et semble laisser la place à un certain flou.

De plus, cette catégorie est loin d’être négligeable (15% des actes).

On lira (p.7) dans le peu de documentation disponible sur le groupe de travail qui a “adapté” l’index 4001 (NATINF) aux standards de l’ONU (ICCS), aboutissant à la NFI.

On suggère à l’ONU d’examiner l’intérêt d’une distinction majeur/mineur plus systématique.

Que peut-on ajouter à cela ?

Il n’est pas fourni de table d’affectation des anciennes catégories d’actes vers les nouvelles.

Du coup, on brise la temporalité des données sans vergogne, mais la méthode scientifique, tout ça, tout le monde s’en fout…

Passons, on va retenir que les chiffres des viols et des agressions sexuelles sont théoriquement diminués d’autant.

Les chiffres pour l’année 2023

Les chiffres pour 2024

 

Chiffres nationaux

En 2023, 35% des viols en France sont commis sur des mineurs de 15 ans, 65% sur des moins de 18 ans.

Donc on va se permettre de nouveau de rappeler aux féministes qui veulent ” lutter contre le patriarcat”, que le viol en est un symbole bien plus réel et violent que l’inégalité salariale ou le mansplaining.

Et que ce viol est majoritairement commis sur des victimes mineures (dont 80% de fillettes).

Le féminisme lucide commence donc par la lutte contre la pédocriminalité.

En effet, c’est la pédocriminalité qui crée les trop nombreuses fillettes-victimes aujourd’hui et fabrique les futures femmes-victimes du patriarcat demain.

 

L’augmentation des violences sexuelles sur mineurs continue à un rythme effarant (malgré les changements de nomenclature évoqués précédemment).

Ainsi les viols sur mineurs augmentent de 10% par an sur 2022-2024 et ont été multiplié par 3,4 en 10 ans.

De leur côté, les agressions sexuelles sur mineurs augmentent de 5% par an sur 2022-2024 et ont été multipliées par 2,6 en 10 ans.

On assiste à un tsunami de viols d’enfants : 23.945 viols sur mineurs et 31.794 agressions sexuelles sur mineurs en 2024.

Et ce n’est pas la libération de la parole qui en est responsable selon le mantra inlassablement répété dans les médias par les politiques.

Cet argument sous-entend de manière perfide et non-étayée que le nombre d’enfants violés n’augmente pas, mais que ce serait uniquement le nombre d’enfants violés qui parlent et qui portent plainte qui augmenterait.

En résumé, le message c’est :

Circulez y a rien à voir, vous êtes trop bêtes pour comprendre bonne gens,

laissez ça aux scientifiques et aux experts, toutes ces bonnes femmes hystériques nous saoulent…

Sauf que, c’est faux.

La parole se libère peut-être dans les médias (c’est certain), et dans les familles (on l’espère) mais, en proportion des actes commis, certainement pas dans les commissariat ou les tribunaux.

On y reviendra un peu plus loin dans cet article.

Dans le même genre, on entend souvent dans les médias que les violences sexuelles sont majoritairement le fait d’agresseurs mineurs (donc en gros ce serait du touche-pipi entre frères et sœurs ou des tournantes dans les caves des cités).

Mais c’est faux, nous y avions déjà consacré un article, la confusion est savamment entretenue entre les chiffres des actes et des condamnations, ce qui n’est pas du tout la même chose.

Les chiffres sont d’environ 25% de mineurs parmi les agresseurs, certainement moins habiles pour éviter les plaintes que les prédateurs majeurs qui sont, eux, pleinement conscients du système policier et juridique et s’échangent sur internet des techniques à utiliser pour éviter de se faire choper.

On remarquera graphiquement qu’il n’y a pas eu de rattrapage ultérieur des plaintes non-déposées lors de l’année covid (2020-2021) conformément à l’hypothèse que nous avions faite à l’époque.

Cette augmentation est encore plus prononcée pour ce qui est de “l’exploitation sexuelle de mineurs” avec 12% par an sur 2021-2023.

Voir notre article sur l’étude Promifrance sur la prostitution de mineurs paru en 2022.

Ou encore les réseaux de production de pédopornographie comme celui-ci tenu par un pédo “assistant maternel”.

 

Pédocriminalité = Inceste ?

Une autre confirmation est la part de l’intrafamilial dans la pédocriminalité.

C’est le deuxième argument sans cesse rabâché pour minimiser le phénomène et dire que les pouvoirs publics sont impuissants.

On ne peut pas mettre un flic derrière chaque papa ma bonne dame !

Voyez aussi cette bonne vidéo sur le sujet.

L’inceste est l’arbre qui cache la forêt de la pédocriminalité.

Ainsi, c’est bien seulement 30% de la pédocriminalité qui a lieu uniquement au sein du foyer familial (inceste, etc).

Ce taux est constant au cours du temps.

Donc 7 enfant violés sur 10 le sont en dehors du foyer familial.

C’est énorme, c’est d’abord à ça qu’il faut s’attaquer.

La vigilance des parents par le fait de ne pas confier son enfant à n’importe qui et dans n’importe quelles conditions est un levier majeur et à la portée de tous.

De même, un contrôle strict (casier judiciaire, jamais seul avec un enfant) des personnes qui exercent des activités au contact des mineurs est essentiel (professionnels et bénévoles).

 

Ainsi nous avons une jolie carte des départements (mais où vont-ils chercher de bonnes idées comme ça ?), où il y a en proportion le plus de viols d’enfants hors du cadre familial par nombre d’habitants sur 2022-2023.

Focus sur l’intrafamilial

Le lien de l’agresseur avec la victime au sein du foyer confirme l’énorme problème des beaux-pères (27% des cas) qui sont des prédateurs des enfants de mères célibataires/séparées.

Tout ce qui va dans le sens de la destruction de la famille crée aussi ça.

La pédocriminalité intrafamiliale n’est pas une question de “bouseux de la campagne” ou de “dégénérés de la ville”, c’est quasiment égal (barres oranges).

Voici la carte des départements où il y a, en proportion, le plus de viols d’enfants en intrafamilial par nombre d’habitants sur 2021-2023.

Libération de la parole

Revenons sur la fameuse “libération de la parole” qui dépend directement, si on doit parler techniquement, du taux de plainte parmi les victimes mineures de violences sexuelles.

Ce taux est estimé par les études de victimation où on demande aux gens ce qu’ils ont subi comme crimes/délits dans leur vie, et si ils ont porté plainte pour ça.

Jusqu’ici ce taux était estimé de manière constante et concordante dans les études entre 8 et 10% (ENVEFF 2000, EMTV 2019, UNICEF 2015, VIRAGE 2015, CVS).

Donc si l’augmentation des plaintes était due à la libération de la parole, alors on devrait observer un taux de dépôt de plainte qui augmente proportionnellement.

Entre 2014 et 2024, les chiffres des plaintes sont environ multipliés par 3, donc on devrait au moins observer un taux de plainte qui a doublé pour atteindre les 20% voir plus.

Mais on trouve de nouveaux chiffres depuis que les protocoles ont été rafraichis, avec notamment l’enquête Genèse menée en 2021 (parue en novembre 2022, servant de base aux VRS, mais avec un volet “violences sexuelles” approfondi, qui a donc été abandonné par la suite).

Elle est toujours en cours vous pouvez y répondre ici.

Voir notre article sur l’enquête Genèse ici.

Et donc, on y lit que 8% des personnes qui ont subi des violences sexuelles intrafamiliales avant l’âge de 15 ans déclarent avoir signalé les faits aux services de sécurité et 4% quand ces violences ont été commises hors du cadre familial.

Donc si on applique ces taux aux chiffres de 2016-2024 vus précédemment (30% d’intrafamilial et 70% d’extrafamilial), on obtient un taux de signalement faits aux services de sécurité pour des victimes mineurs de violences sexuelles de 5% (1 sur 20).

C’est donc l’inverse qui se produit.

En termes de libération de la parole, y a encore de la marge…

De plus ce “signalement” n’aboutit pas forcément à une plainte.

La victime est bien souvent découragée de la déposer ou incitée à la remplacer par une main courante par des policiers/gendarmes débordés (ou militants pédos) avec la pression hiérarchique de la politique du chiffre pour des délits/crimes qui sont rarement élucidés.

Mais les cas peuvent aussi remonter aux tribunaux par d’autres personnes que les services de police/gendarmerie (pour au moins 30% des plaintes arrivant au parquet).

Ce taux de 5% est nettement plus bas que les études de victimation antérieures et demande à être confirmé.

Sachant que parfois le simple énoncé de la question posée ou le mode d’administration des questionnaires peut grandement influer ce résultat.

La question “cet acte a-t-il abouti à une plainte en justice ?” n’est pas posée telle que.

Par contre cette question est bien posée dans le questionnaire VRS 2023 (p.49-50) mais on n’a pas les réponses.

De même, les victimes d’intrafamilial ont tendance à moins porter plainte du fait des conséquences potentiellement déstructurantes de leur entourage familial et/ou des pressions/omerta exercés sur eux par les membres de la famille pour les mêmes raisons.

On peut aussi répéter l’hypothèse énoncée dans cet article au regard des statistiques du ministère de la justice.

On peut faire l’hypothèse que la société dans son ensemble (victimes, services sociaux, avocats) a intégré le fait qu’il vaut mieux éviter les services de police/gendarmerie pour augmenter ses chances de voir sa plainte pour abus sexuels sur mineur être prise en charge.

Un chiffre encore plus troublant semble confirmer cette hypothèse, on se rend compte qu’en 2012 la quasi-totalité des plaintes déposées à la police/gendarmerie étaient envoyées au parquet (82% pour les viols et 93% pour les agressions).

Et que ce chiffre a drastiquement diminué en passant en 2022 à 52% pour les viols (-37%) et 46% pour les agressions sexuelles (-51%).

On évitera donc pour le moment d’en tirer des conclusions hâtives sur l’estimation des actes réels commis.

 

Honneur, force et courage.

Ne rien dire, c’est accepter.

Ne rien faire, c’est cautionner.

On lache rien.

L’équipe Wanted Pedo.

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