Eppe-Sauvage | Il filmait femme et enfant sous la douche au camping du ValJoly, 1 an de prison ferme

Marvin Delbroucq, originaire de Roubaix, comparaissait ce mercredi au tribunal d’Avesnes-sur-Helpe, pour avoir filmé une femme et une mineure sous la douche, l’été dernier à la station touristique du ValJoly. Il a été condamné à un an de prison ferme.

La station touristique du ValJoly. Photo Bruno Fava – VDNPQR

Le 14 août dernier, Marvin Delbroucq se trouvait au camping du ValJoly avec son fils de 4 ans.

Alors que l’enfant était endormi dans sa tente, son père s’est rendu à proximité des douches, où il regardait passer plusieurs femmes et jeunes filles en centre de vacances.

Alcoolisé, il a glissé son téléphone au-dessus des parois, pour filmer plusieurs corps dénudés.

Une femme s’en est rendu compte et a ouvert la porte, s’exclamant :

«  On est en train de me filmer  ».

L’homme a pris la fuite mais, reconnu de dos, il a pu être interpellé par les forces de l’ordre.

Au tribunal, l’homme comparaît donc pour «  enregistrement et fixation d’image à caractère pornographique  » sur mineur, et «  tentative d’atteinte à l’intimité de la vie privée  » par l’enregistrement d’une vidéo à caractère sexuel.

Une jeune fille de 13 ans et une adulte sont visées par la prévention, mais le trentenaire reconnaît avoir filmé plusieurs autres personnes.

Seule la vidéo de l’enfant a été retrouvée sur son téléphone, les autres ayant été supprimées.

À la barre, la victime adulte témoigne.

«  J’ai surtout eu peur pour les enfants du centre  », explique cette animatrice.

La jeune fille était, selon elle, «  très choquée  ».

Le prévenu, qui se présente sans avocat, dit regretter son geste.

«  Je voulais voir une femme nue.

Je ne pensais qu’à mon plaisir à moi, j’ai compris que c’était grave en garde à vue.

Je ne le referai pas  », indique-t-il.

«  Vous parlez comme un enfant  », rétorque Dalia Balciunaityte, présidente du tribunal.

Marvin Delbroucq assure ne pas s’être rendu compte qu’il avait filmé une mineure :

«  Je ne l’ai pas vu passer devant moi  ».

Des explications qui peinent à convaincre le procureur de la République.

«  Vous ne pouviez pas ignorer qu’elle était une enfant  », lance-t-il au prévenu.

L’avocate de la jeune fille a évoqué les conséquences de cette «  agression  » sur sa cliente :

«  Elle a changé du comportement du jour au lendemain, ne peut plus faire aucune démarche sans être accompagnée.

Elle est devenue anxieuse et paniquée  ».

L’homme, au casier judiciaire bien fourni, a été condamné à un an de prison ferme.

Il devra verser 3 500 euros à la famille de la jeune fille et 1 200 euros à la victime adulte pour préjudice moral.

Source : La Voix du Nord

Source(s):