Doué-en-Anjou | Prison ferme pour celui qui prostituait des mineures

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« Il me poussait à en faire davantage »
Ce mercredi 20 décembre 2023, un homme comparaissait devant le tribunal d’Angers pour des actes de proxénétisme et de corruption de mineurs commis à Doué-en-Anjou (Maine-et-Loire) entre 2018 et 2023.

Debout dans le box du tribunal d’Angers (Maine-et-Loire) un homme de 57 ans comparaissait, ce mercredi 20 décembre 2023, pour des actes de proxénétisme et de corruption de mineurs, entre 2018 et 2023, à Doué-en-Anjou.

Après une période qu’il qualifie de très difficile pour lui, le prévenu a commencé à se rapprocher de personnes, mineures pour certaines, leur faisant des propositions douteuses.

Il leur a notamment proposé de passer pour elles des annonces de prostitution, de gérer les rendez-vous, ainsi que les tarifs.

Parmi les victimes, certaines n’avaient jamais pratiqué de prostitution.

Il a aussi proposé d’organiser les rencontres à son domicile ou dans sa voiture, ce qui a été le cas pour l’une des victimes.

« C’était pour moi une sorte de fuite, un délire, mais je n’ai jamais eu l’intention de faire du mal à qui que ce soit » , tente-t-il de justifier.

« Il me poussait à en faire davantage »

Pour ce qui est des discussions téléphoniques avec des personnes mineures, aucune n’a abouti à des rencontres, malgré sa forte insistance.

Deux des victimes sont présentes devant le tribunal.

L’une d’elles affirme avoir rencontré près de 30 clients, rencontres organisées par le prévenu.

« Il me poussait constamment à en faire davantage, c’était très malsain. »

Elle révèle également que le sexagénaire demandait à assister à ses prestations avec d’autres clients et, quand ce n’était pas le cas, il récupérait une partie du paiement.

« Une logique de voyeurisme malsain »

Alors que l’homme affichait une mine grave au début de l’audience et qu’il avait souhaité présenter ses excuses, il change soudainement d’attitude.

Il affiche un sourire en coin durant le passage à la barre des victimes et nie catégoriquement le nombre de clients reçus, ainsi que les demandes d’argent.

« J’étais dans une logique de voyeurisme malsain, pas dans une logique financière », se défend-il.

Me Couvreux, l’avocate des deux victimes, souligne l’intelligence du prévenu et sa capacité à abuser de leur vulnérabilité.

Le tribunal condamne Pascal Cormerais à une peine de quatre ans d’emprisonnement avec maintien en détention et suivi sociojudiciaire à l’issue, à une interdiction de rencontrer les victimes et d’exercer une profession auprès de mineurs.

Enfin, il est condamné à payer 4 700 € aux victimes ainsi qu’une amende de 700 €.

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