Valenciennes | Condamné pour la récidive de consultation et de détention d’images pédopornographiques

La première fois, Jean-Baptiste Normand avait échappé à la prison, pas pour la deuxième.

Dans le box, il a reconnu «  une certaine attirance pour les jeunes filles d’environ 15 ans  ».

Son ex, qui ignorait cette première condamnation, l’avait surpris en 2015 en train de se masturber devant une vidéo avec des petites filles de moins de 10 ans et elle a fini par le dénoncer.

Lors de la perquisition, les enquêteurs ont trouvé de nombreuses images et vidéos de mineures parfois très jeunes et qui remontent jusqu’à 2010 sur ses deux ordinateurs et son téléphone.

«  C’est la perfection, comme dans les tableaux de Michel-Ange, la pureté  », a-t-il expliqué, mettant également son comportement sur le compte de ses échecs sentimentaux tout en assurant ne pas pouvoir s’imaginer avec une mineure.

D’ailleurs, ce qui l’intéressait, c’était les photos de nus, les vidéos et les actes sexuels (de torture ?) «  je les ai jetées, c’est horrible  », a-t-il dit.

L’expert psychiatrique qui l’a examiné l’a décrit comme pleinement responsable de ses actes et pas pédophile.

Il regrette, enfin, de ne plus pouvoir voir sa fille de 4 ans, qu’il a eue avec celle qui l’a dénoncé.

«  Cliquer, c’est passer à l’acte  », lui a indiqué le vice-procureur Dumaine, qui s’est emporté face aux explications du Valenciennois de 40 ans : «  C’est la faute des sites Internet trop accessibles, c’est la faute des femmes, de la justice, de son enfance…  ».

Il a également souligné qu’avec les images trouvées chez lui on aurait pu recouvrir entièrement les murs de la salle d’audience. «  On est celui qu’on est à cause des choix qu’on fait  », a-t-il enfin lancé avant de requérir 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l’épreuve, avec maintien en détention.

Pour la défense, Me Dusart a insisté pour que le dossier soit renvoyé en attendant la deuxième expertise qui avait été ordonnée lors d’un précédent appel.

Ce qui aurait provoqué la remise en liberté de son client.

Celui-ci aurait commencé un travail d’«  introspection  » suite aux 52 jours de détention provisoire et donc d’«  enfer  » qu’il a vécus.

«  Je vais me battre pour ma fille, parce que je l’aime  », a promis le quadra avant d’être condamné à 26 mois de prison dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve incluant notamment une obligation de soins et une interdiction de toute activité en lien avec des mineurs.

Il a été envoyé directement en détention et est apparu effondré entre les mains de son escorte.

Source : www.lavoixdunord.fr

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