
Toulon | Prison ferme pour Priscilla Majani, qui a voulu protéger sa fille d’Alain Chauvet
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 06/01/2023
- 09:00

Actualisation du 6 janvier 2023 :
En fuite depuis 11 ans, Priscilla Majani condamnée à 2 ans et 9 mois de prison ferme pour avoir enlevé sa fille.
Une mère, en fuite plus de 11 ans à l’étranger avec sa fille après avoir accusé le père de viol et d’agression sexuelle sur l’enfant, a été condamnée ce mercredi en appel à deux ans et neuf mois de prison ferme pour “soustraction d’enfant”.
Une mère, en fuite plus de 11 ans à l’étranger avec sa fille après avoir accusé le père de viol et d’agression sexuelle sur l’enfant, a été condamnée ce 4 janvier en appel à deux ans et neuf mois de prison ferme pour “soustraction d’enfant”. Cette femme de 48 ans assure avoir voulu protéger sa fille Camille des viols et violences de son père.
Priscilla Majani, une femme de 48 ans accusée d’avoir enlevée sa fille de 5 ans en 2011 après le classement sans suite d’une plainte pour viol contre son ex-mari vient d’être condamnée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
La cour l’a par contre relaxé des chefs de dénonciations calomnieuse et mensongère envers son ex-mari, mais a ordonné son maintien en détention, ainsi que sa privation de droits civiques, civils et de famille pendant trois ans.
Elle a également été condamnée à verser 30.000 euros à son ex-époux au titre du préjudice moral.
Cette mère avait été condamnée en septembre devant le tribunal correctionnel de Toulon dans le Var à cinq ans de prison, peine cumulant deux précédentes condamnations prononcées contre elle pour les différents chefs d’accusation en 2015 et 2016, alors qu’elle était en fuite.
Lors de son procès en appel en novembre à Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône, l’avocat général avait requis cinq ans de prison, dont quatre fermes pour les quatre chefs d’accusation. Il avait notamment souligné l’importance du “traumatisme de la fille” de l’ancien couple, résultat d’une “séparation particulièrement conflictuelle” notamment autour de la garde de l’enfant.
Recherchée, elle avait finalement été extradée en août 2022 de Suisse, où elle s’était installée sous une fausse identité et où elle avait été arrêtée quelques mois plus tôt à l’issue d’un banal contrôle routier.
Le père avait de son côté affirmé lors de l’audience en appel que son ex-épouse avait “tout fait pour retirer l’enfant de la résidence alternée” qu’il avait obtenue.
L’avocate de Mme Majani, Me Sophie Benayoun, qui avait plaidé la relaxe, s’est déclarée “très déçue” par la décision et annoncé qu’elle allait former un pourvoi en cassation et chercher à obtenir en attendant son examen une libération conditionnelle pour sa cliente.
“J’aurais fait comme elle.”
C’est le message publié depuis décembre, accompagnant des photos de célébrités et d’influenceurs sur Twitter et Instagram, assorti du hashtag #PriscillaMajani en soutien à la mère.
L’actrice, Éva Darlan, est venue au palais de justice marquer son soutien ce 4 janvier
Des centaines d’anonymes ont répondu à l’appel de l’actrice Eva Darlan à soutenir Priscilla Majani depuis le début de l’affaire.
La décision :
“Démontre un aveuglement de la justice face aux violences faites aux enfants”, a-t-elle dit à l’AFP. “
L’avocate de Mme Majani, Me Sophie Benayoun, dira :
Madame Majani a été relaxée du chef de dénonciation calomnieuse, ça veut bien dire qu’elle n’a pas menti, qu’elle a rapporté la parole de sa fille et que c’est une mère protectrice.
Placée sous curatelle en Suisse, la fille du couple, aujourd’hui âgée de 17 ans, a porté plainte contre son père auprès de la justice helvétique des faits de violences psychologique, physique et sexuelle.
Le 1er mars 2022, une femme est arrêtée en Suisse lors d’un banal contrôle routier dans le canton de Vaud. Il s’agit de Priscilla Majani, qui tente de se cacher sous une autre identité. Cette mère de 48 ans est en cavale avec sa fille, Camille Chauvet, depuis onze ans.
Tout commence en 2008 à Carqueiranne dans le Var. Priscilla Majani et son époux, Alain Chauvet, parents de la petite Camille, se séparent de manière conflictuelle. Après une bataille judiciaire acharnée et jonchée de multiples dépôts de mains courantes, Alain Chauvet obtient la garde alternée de leur fille en 2010.
En janvier 2011, Priscilla Majani accuse son ex-compagnon d’agression sexuelle et viol sur Camille. La plainte est rapidement classée sans suite et Priscilla Majani est qualifiée d’”instable” par la justice après des expertises médicales.
Le 26 février 2011, elle quitte Carqueiranne avec Camille, alors âgée de 5 ans, et ne réapparaitra pas avant l’été 2022.
Lors de son interpellation en Suisse en mars dernier, l’ancienne militaire est sous le coup de deux mandats d’arrêt et a déjà été trois fois condamnée par la justice française en son absence.
Le 2 août 2022, elle est extradée vers la France. Sa fille Camille Chauvet, aujourd’hui âgée de 17 ans, est placée dans une famille d’accueil suisse sous une identité protégée.
Le 16 septembre 2022, Priscilla Majani est condamnée par le tribunal correctionnel de Toulon à trois ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt, trois ans de privation de droits civiques ainsi que 15.000 euros d’amende pour soustraction et non présentation de l’enfant. A cette peine s’ajoutent deux ans de prison, 10.000 euros d’amende et 1000 euros au préjudice du père pour dénonciations calomnieuses.
Source : France 3
Lire l’article de Donde Vamos :
Procès en appel de Priscilla Majani: la justice refuse toujours d’entendre la parole de Camille et de sa maman
Mobilisation en soutien à Priscilla Majani :
Article du 25 septembre 2022 par Wanted Pedo :
Elle a été jugée vendredi 16 septembre au Tribunal Correctionnel de Toulon.
Priscilla a été condamnée en 2015 par défaut, pour “non-présentation d’enfant”, “dénonciation calomnieuse” et “soustraction d’enfant” pour une peine totale de six ans de prison.
Des condamnations pour lesquelles elle a fait opposition et pour lesquelles elle comparaissait devant la cour.
Elle a été condamnée à deux ans de prison, 10.000 euros d’amende et 1.000 euros au préjudice du père pour dénonciations calomnieuses. Elle a également écopé d’une peine de trois ans de prison avec mandat de dépôt, trois ans de privation de droits civiques ainsi que 15.000 euros de dommage et intérêt pour soustraction et non présentation de l’enfant.
Ces deux peines ont été cumulées.
Rappel des faits :
Les militants anti-pedo ont eu connaissance de cette affaire suite à la publication d’une vidéo en 2014, l’interview de Priscilla accompagnée de Stan Maillaud (Christian de son vrai nom).
Cette vidéo a été tournée en 2011 environ 10 mois après sa disparition.
Elle y explique les raisons de ce départ précipité.
Pour faire court, Priscilla a déposé plainte contre le père de sa fille.
Camille, âgée de seulement 4 ans, a dénoncé son père de violences sexuelles sur sa personne.
Cette plainte a été classée sans suite à la vitesse de la lumière.
Le père, explique ce classement sans suite de la façon suivante :
Le gendarme a compris que la petite mentait, car il lui a demandé qui t’a dit de dire ça ?
La réponse de Camille : c’est maman !
Voilà comment l’enquête a été expédiée.
Ce genre de question, trop souvent utilisée pour enterrer la parole d’une victime, devrait être interdite dans le protocole du recueil de la parole de l’enfant, d’ailleurs elle n’y figure pas !
Évidemment, ça parait logique, qu’un parent protecteur prépare son enfant à sa future audition.
C’est un moment important et très déstabilisant pour une victime de reparler de ce qu’il a subi.
Tout parent bienveillant va dire à son enfant de : « tout raconter à la police pour être protégé ».
Or, la réponse de Camille a été détournée et l’enquêteur a accusé la mère de manipulation.
Circulez, l’affaire est pliée.
On lira dans la presse qu’un conflit parental opposait les parents, la rhétorique systématique dans ce genre d’affaire après un classement sans suite.
Pour rappel, la justice classe à hauteur de 70%, en ajoutant les non-lieux on obtient 85% des plaintes qui ne font pas l’objet de renvoi devant une juridiction.
Et moins de 2% des plaintes aboutissent à une condamnation.
Ces quelques 25 000 à un peu plus de 30 000 enfants par an qui dénoncent ces faits, sont-ils des menteurs ou ont-ils été manipulés ?
Nous ne le pensons pas.
Pourtant ce raccourci est inévitable par les institutions quand les affaires concernent des violences sexuelles intrafamiliales.
Camille n’a pas été protégée, c’est ce qui a mené Priscilla à disparaitre avec elle.
” J’avais un statut, un travail, une maison, j’ai tout quitté. Je n’aurais pas fait ça si Camille ne m’avait pas fait des révélations graves “.
Après l’arrestation de Priscilla, Camille qui va avoir 16 ans, a été prise en charge par les services du canton de Vaud (Suisse).
Elle n’a pas eu d’obligation de rentrer en France, car la loi locale autorise un mineur de plus de 15 ans de rester en Suisse s’il le souhaite, à condition d’y avoir eu une vie sociale depuis au moins un an.
L’avocate de Priscilla, Me Myriam Benayoun s’est exprimée au micro de BFM Toulon Var :
“On a plusieurs éléments à décharge de Priscilla qui vont, je pense, lui permettre de retrouver sa liberté, notamment des éléments de preuves”
La défense dénonce par ailleurs que l’enquête qui a suivi les accusations d’inceste n’a pas été assez poussée et que la mère et la fille n’ont pas été entendues.
“Il y a eu très peu d’actes de faits […] Priscilla n’avait pas d’autre choix, l’état de nécessité l’imposait.
Camille va très bien. C’est elle qui m’a contactée parce qu’elle souhaitait donner sa voix au procès de sa maman […]
Aujourd’hui, c’est une jeune fille de presque dix-sept ans épanouie, brillante au niveau scolaire, qui joue de deux instruments de musique, qui dessine, qui a de l’ambition, une vie sociale, un petit amoureux…
Tout va bien dans sa vie et elle le doit à sa maman, en tout cas c’est ce qu’elle m’a dit.
A ce jour, la jeune fille refuse de revoir son père”.
Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public, Dominique Mirkovic, avait appelé à la condamnation d’ « une mère manipulatrice, qui a hourdi un complot contre le père », écartant la thèse de la défense d’ « une mère simplement inquiète, qui a tenté de protéger son enfant », source BFM.
Le terme « complot » est lâché.
Nous serions curieux d’avoir les chiffres exacts du nombres de comploteuses qui déposent plainte par an !
Ainsi que le nombre de condamnations.
Car si il n’y a pas de condamnation, il n’y a pas de protection de la victime !
M. Mirkovic devrait nous expliquer comment protéger son enfant après de telles révélations suivies d’un classement sans suite.
De son côté la présidente du tribunal a tenu à expliquer la condamnation, tout en affirmant que sa fille a été manipulée, sans avoir entendue Camille.
Ça nous rappelle Paul Bensussan qui réalise des expertises à distance, à charge contre les parents protecteurs sans les avoir rencontré, ni avoir rencontré la victime. Il est d’ailleurs attaqué par quatre associations..
La présidente :
“Vous avez sciemment orchestrée les déclarations de votre fille il y a onze ans. Si votre fille a fait ces déclarations là c’est parce qu’on lui a suggéré de les faire. Vous estimez que c’est votre fille qui est la victime et je suis d’accord avec vous. Votre fille est victime d’avoir été privée de son port et d’une enfance normale.”
La présidente n’a pas laissé l’avocate de Priscilla finir sa plaidoirie en prétextant que les débats avaient assez duré.
Elle mettait en avant les témoignages des premiers enfants d’Alain Chauvet ainsi que celui de son ex épouse.
Les enfants auraient subi des maltraitances, ils n’ont pas vu leur père décrit comme “tyrannique” depuis 15 ans.
Nous précisons que Alain Chauvet était pilote d’avion privé pour Bernard Kouchner et un ami proche du président de SOS Papa.
La défense a annoncé faire appel de la condamnation.
Nous n’imaginions pas une relaxe pour Priscilla connaissant le fonctionnement de la justice qui ne sait se remettre en question.

Ci-dessous la lettre de Camille qui a été lue au tribunal :
Je me souviens du jour où j’ai parlé de ce que me faisait mon père, je l’ai d’abord dit à ma grand-mère, je l’ai ensuite dit à ma mère, je me souviens de son état de choc au moment où je lui parlais, écrit Camille dans cette lettre. J’ai commencé à parler des choses moins graves, puis des abus sexuels. Ce dont je me souviens particulièrement avoir dit, c’est : ‘il a mis son zizi dans le trou des fesses’, car c’est à ça que les gens à qui je parlais étaient le plus choqués. J’ai été heureuse de pouvoir être entendue (par le tribunal). Mon père me disait toujours ‘ne parle à personne, sinon tu vas voir ce qui va arriver à ta mère’. Ma mère et moi sommes allés voir des policiers, je leur ai dit la même chose que ce que je disais à ma mère. Ce que je n’aimais pas chez le policier qui m’interrogeait, c’est qu’il rigolait quand je lui disais ce qu’il se passait. Il rigolait comme si je lui faisais une blague, comme si c’était drôle. Ce que je ressentais, c’est que je n’étais pas crue. (…) Je me souviens avoir été énormément soulagée lors du départ. Je me suis sentie pour la première fois en sécurité. (…) Je n’ai jamais été oppressée ni contrainte de force à suivre ma mère. Si j’avais voulu retourner vivre chez mon père, j’aurais pu le faire depuis longtemps, or je n’en ai plus jamais eu envie, car mon père est une crainte pour moi. (…) Dans l’un des films (d’horreur que son père demandait à Camille de regarder), une femme se faisait couper la tête, et il me disait que si je parlais (de tout ce qu’il me faisait), c’est ce qui arriverait à ma mère. Je me souviens d’une fois où il a tenté de lui faire du mal en voulant la blesser avec une voiture. Dans mes souvenirs elle se trouvait allongée sous la voiture, et lui m’a mis sur le siège arrière en menaçant qu’il allait démarrer.
Camille s’en prend également à la justice de Toulon.
Pour moi, la justice qui a traité cette affaire il y a onze ans n’a pas effectué son travail et n’a pas été juste. J’aurais voulu être crue, tout comme ma maman qui m’a crue quand je lui ai révélé les crimes commis par mon père. (…) La justice française n’a pas été capable d‘appliquer une vraie justice. (…) Que l’on accuse ma mère de menteuse est incompréhensible pour moi. C’est moi qui lui ai parlé des horreurs commises par mon père, je me souviens de ces moments. Je sais que tout ce que j’ai dit il y a onze ans est véridique. (…) Je ne comprends pas pourquoi la justice décide de fermer les yeux sur ça, en considérant que ma mère a commis un crime, dans le but de me protéger avant tout, alors que les crimes de mon père sont bien plus graves. J’espère très fortement qu’elle va être reconnue innocente et qu’elle va être libérée. Je souhaite pouvoir vivre avec elle, ici en Suisse, et retrouver un mode de vie normal à ses côtés. Aussi, je refuse de devoir revoir Alain Chauvet, et de retourner vivre avec lui.
Nous avons appris via les réseaux sociaux, que Gladys Riffard qui était déclarante de la manifestation en soutien à Priscilla Majani, s’est fait interpeller devant le tribunal.
Elle a été libérée après qu’on lui ait remis une convocation pour la même journée.
Il s’est avéré, que cette arrestation était une erreur judiciaire.
Voir son témoignage ci-dessous :
Une journée chargée en émotion pour les soutiens présents sur place.
Honneur, Force et Courage.
L’équipe Wanted Pedo
Vous pourrez trouver le compte rendu d’audience sur le site Donde Vamos
Source(s):
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