Cherbourg | Un grand-père agresse sexuellement ses petits-enfants

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La main intrusive du grand-père agressait le corps des petits
Le tribunal de Cherbourg (Manche) traitait d’une affaire d’agressions sexuelles, mardi 13 février 2024. Le grand-père mis en cause a été condamné à 4 ans de prison avec sursis.

Accusé d’agression sexuelle sur son arrière-petit-fils, un homme a été condamné par le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime), mardi 5 mars 2019.

Le tribunal de Cherbourg (Manche) traitait d’une affaire d’agressions sexuelles, mardi 13 février 2024.

Le grand-père mis en cause a été condamné à 4 ans de prison avec sursis.

Un grand-père de 81 ans a comparu le mardi 13 février 2024 pour des agressions sexuelles sur deux petits-enfants entre 2017 et 2020.

Des agissements dénoncés par les parents, alors que les petits avaient entre 3 et 6 ans pour la petite-fille et entre 7 et 10 ans pour le petit-fils.

La main intrusive du papy

Les faits reprochés étaient les mêmes pour les deux enfants. La main intrusive du grand-père agressait le corps des petits, principalement lorsqu’ils étaient sur ses genoux.

L’alerte est venue d’un mouvement de la main du grand-père sous la table en direction de sa petite-fille, un geste surpris par le père.

Parfois, la main furtive se glissait sur les fesses de la petite et sur le devant du pantalon du garçon.

Il a refusé de reconnaître ses gestes

Sous le récit des plaintes, le grand-père s’est raidi, soutenu par la grand-mère, qui était dans la salle d’audience.

Il a refusé de reconnaître des gestes déplacés, sa main n’ayant jamais été équivoque.

Raide et solennel, il a exprimé sa théorie : si les gamins sont sexualisés, mûrs pour leur âge, c’est qu’ils ont été probablement été abusés.

Une accusation qui lui a valu cette question fulgurante de la juge : « Vous êtes donc victime d’agression sexuelle de la part de votre petite fille de 6 ans. Et votre petit-fils, pourquoi vous aurait-il dénoncé sans raison ? »

Réponse du grand-père : « Il a fait un transfert sur moi, de ce qu’il a vécu ailleurs. » « Donc, les enfants sont des menteurs ? », questionne la juge. « Oui, des menteurs, je le dis fort », rétorque-t-il, cabré.

Ancien éducateur

La présidente lui a rappelé, fort à propos, qu’il avait été mis en cause dans des affaires sexuelles pour avoir « joué » au « grand-père déshabilleur ».

Des affaires certes classées sans suite. La mère des enfants a dit à son tour qu’elle avait été victime de son père.

Ce sont donc deux générations qui l’accusent d’agressions sexuelles.

Le psychiatre qui l’a entendu s’interroge : « Il voit ses enfants comme des dévergondés et dénonce une cabale qui dure depuis des années. »

L’homme a été éducateur, puis directeur d’un établissement à vocation sociale.

Un homme au-dessus de tout soupçon… normalement.

Mais le psy a conclu qu’il était dangereux pour les mineurs, avec risque de récidive.

4 ans de prison avec sursis

Le petit-fils avait dit à propos de son grand-père : « Qu’il assume ! »

C’est dans la même logique que le substitut a demandé que le vieil homme soit reconnu coupable.

Tout en attirant l’attention des juges sur le fait que la prison ferme ne serait pas une réponse pénale satisfaisante compte tenu de son âge.

Le tribunal de Cherbourg (Manche) a finalement aggravé d’un an la réquisition du parquet en condamnant le vieil homme récalcitrant à 4 ans de prison avec sursis.

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