Clair-de-Halouze | Il viole à plusieurs reprises un enfant de 7 ans et échappe à la prison

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Le pédocriminel écope d’un simple suivi sociojudiciaire pour des viols correctionnalisés
Un homme de 22 ans a été condamné pour avoir violé un enfant de 10 ans aujourd’hui dans la région de Flers (Orne).

C’est un suivi sociojudiciaire qui a été prononcé ce mardi 16 janvier 2024 par le tribunal correctionnel d’Argentan (Orne) à l’encontre d’un habitant de Saint-Clair-de-Halouze, âgé de 22 ans.

Il a été reconnu coupable d’agressions sexuelles imposées à un mineur de 15 ans, en l’espèce un petit garçon de dix ans aujourd’hui.

Caresses, bisous sur la bouche, masturbation et fellation sur cet enfant pour lequel il avoue avoir nourri des « sentiments amoureux .

Des caresses sur le sexe et des fellations

Le 31 août 2021, le prévenu, un homme âgé de 20 ans, se présente librement au commissariat de Flers et avoue des caresses sur le sexe et des fellations sur un enfant de 10 ans aujourd’hui, le fils d’amis installés près de Flers (Orne).

Cela faisait quatre ans qu’il connaissait le papa de cet enfant que l’on appellera Morgan (1) et quelques mois après, il lui proposait de garder ses enfants s’il avait besoin, notamment lorsqu’il faisait des travaux chez lui.

Il confie que ses sentiments pour cet enfant de six ou sept ans ont évolué très rapidement.

Il avoue un sentiment « amoureux » à son égard.

La première fois, c’était le 17 mai 2021 : il était resté pour la nuit.

Dans la soirée, Morgan et lui, qui a maintenant dix ans, regardaient des vidéos sur le canapé. La petite sœur dormait déjà dans sa chambre.

Il avoue qu’il ne pensait pas que cela pouvait arriver, mais ce soir-là, il a eu envie de plus.

“J’ai commencé à le caresser, à le masturber avant de lui faire une fellation. Les faits se sont passés sur le canapé”, raconte le prévenu.

Ils étaient tous deux habillés. Morgan ne l’a pas touché et il dit avoir interprété un sourire comme une approbation.

Il va lui demander de ne rien dire, que ce n’est pas bien, que si c’était su, ils ne pourraient plus se voir.

Une personnalité immature et fragile

Cependant, il va continuer jusqu’en juillet 2021 à quatre ou cinq reprises : caresses, bisous sur la bouche, masturbations et fellations.

Il avoue qu’il s’était confié à ses amis qui l’ont menacé de le dénoncer s’il continuait, mais il ne va pas tenir compte de leurs avertissements.

Placé sous contrôle judiciaire, une information judiciaire va rapidement être ouverte.

Dans son téléphone portable vont être découvert 208 photos de Morgan et le code de déverrouillage n’est autre que la date de naissance de sa jeune victime.

L’expertise psychiatrique va souligner une personnalité immature et fragile. Pas d’état dangereux sur plan psychiatrique, pas de risque avéré de récidive, mais un devenir incertain. Le pédocriminel a besoin de réfléchir sur son orientation sexuelle.

Il pourrait souffrir du syndrome de Peter-Pan. On apprendra qu’il s’est même fait tatouer ce personnage de dessins animés.

Attiré par les jeunes enfants ? « Oui et non »

L’expertise psychologique de l’enfant va souligner que s’il n’a rien dit, c’est qu’il avait peur de se faire disputer. Si son état s’est amélioré, il reste traumatisé et a besoin d’un suivi psychologique.

C’est un jeune homme mince, tout vêtu de noir qui se tient à la barre du tribunal. Cet habitant de Saint-Clair-de-Halouze reconnaît, à voix basse, les faits. Il avait réellement des sentiments amoureux à l’égard de Morgan.

« Est-ce que l’on peut dire que vous êtes attiré par les jeunes enfants ? », lui demande la présidente.

Réponse du prévenu :

« Oui et non ».

L’avocat de la partie civile souhaite que justice soit rendue. « Si, aujourd’hui, l’enfant va bien, on ne peut pas présager de l’avenir ».

Il revient sur la honte de cet enfant qui a eu peur de parler avant de solliciter une indemnité de 5 000 € pour l’enfant et 2 500 € pour la mère, au titre de leur préjudice moral, outre la somme de 1 500 € pour les frais d’avocat.

Le père, également présent, sollicite aussi la somme de 2 500 € pour son préjudice moral.

Une affaire digne des Assises

Pour la procureure de la République, il s’agit de faits qui auraient pu être jugés devant une cour d’Assises, et rappelle que l’enfant et les parents n’ont pas à se sentir coupable, le seul auteur est bien le prévenu.

« Comment peut-on s’exprimer face à un adulte qui est responsable de soi ? ».

Au regard de la gravité des faits, elle requiert une peine de deux ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé, cinq ans de suivi sociojudiciaire de façon à prévenir la récidive, l’interdiction de contacter et de paraître au domicile de sa jeune victime, l’obligation de réparer les dommages causés, l’interdiction de travailler avec les mineurs outre son inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

« Je vous avoue que les bras m’en tombent. Quel serait le sens de la justice d’aller enfermer quelqu’un qui est allé se dénoncer et qui a pris conscience de ces actes », tonne l’avocat du prévenu.

Il explique que son client était réellement amoureux de cet enfant qu’il ne voyait d’ailleurs pas comme un enfant.

En aucun cas on ne peut reprocher à son client d’être un pédophile.

Il demande au tribunal de ne pas suivre les réquisitions de la procureure de la République et de ramener à de plus justes proportions les demandes de dommages et intérêts qu’il estime excessives.

Interdiction de contact

Le prévenu sera finalement condamné à un suivi socio-judiciaire pendant quatre ans ou deux ans de prison en cas de non-exécution des mesures, une injonction des soins, une interdiction de contact ou de paraître au domicile de l’enfant, l’interdiction d’exercer une activité en lien avec les mineurs pendant cinq ans, l’obligation de réparer les dommages causés outre son inscription au FIJAIS.

Il devra également verser aux parties civiles la somme de 5 000 € pour le préjudice causé à l’enfant, 1 500 € à chacun des deux parents et 1000 € pour les frais d’avocat.

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