Toulouse | Alexandre Besse condamné à 30 ans de prison pour avoir violé et étranglé la jeune Alicia, morte des suites de ses blessures

Alicia, 14 ans, avait été retrouvée agonisante dans un coffre de lit en 2018

©Hadj/Sipa

Son meurtrier présumé est jugé depuis lundi 21 septembre, à Toulouse, devant la cour d’assises. L’homme avait « déjà été condamné pour agression sexuelle et exhibition ».

C’est dans l’un des appartement de cette résidence de Beauzelle, près de Toulouse, qu’Alicia, 14 ans, avait été retrouvée agonisante, dissimulée dans un coffre de lit. Violée et étranglée.

Alexandre Besse, 22 ans, est jugé devant la cour d’assises à Toulouse, à partir de lundi 21 septembre 2020 pour le viol et le meurtre d’Alicia, une adolescente de 14 ans, commis dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 avril 2018, à Beauzelle.

La jeune fille avait été découverte par les gendarmes de Toulouse-Mirail, inconsciente et dévêtue, dissimulée dans un coffre de lit sous des vêtements.

Alicia était arrivé au domicile de l’accusé en compagnie d’un ami, avant de se retrouver seule avec l’occupant des lieux, alors âgé de 19 ans.

Un cuisinier « déjà condamné pour agression sexuelle et exhibition », avait indiqué le parquet.

C’est la belle-mère de l’adolescente qui, n’ayant aucune nouvelle, avait alerté la gendarmerie.

Prise en charge par les secours dans un état critique, la victime était décédée des suites de ses blessures. Alicia avait été retrouvée avec un bâillon dans la bouche et un câble électrique autour du cou.

Selon l’autopsie, sa mort était la conséquence directe d’une asphyxie mécanique, provoquée par strangulation et/ou suffocation.

Mis en examen pour « viol et homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans », Alexandre Besse n’a jamais reconnu les faits.

Évoquant même un jeu sexuel qui aurait mal tourné.

Son procès, qui se déroule à huis clos à la demande la partie civile, est audiencé sur trois jours. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Verdict attendu mercredi.

Mise à jour du 27.09.2020 :

La cour d’assises de Haute-Garonne a reconnu Alexandre Bresse, un cuisinier de 22 ans, coupable de la mort en 2018 d’Alicia, 14 ans.

Ses dénégations n’auront pas fait fléchir les jurés. Alexandre Bresse,  a été condamné mercredi à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Haute-Garonne pour le meurtre et le viol en 2018 d’Alicia, 14 ans. Il écope également de 7 ans de suivi sociojudiciaire avec obligation de soins.

Dans la fourchette haute des réquisitions

C’est donc une peine dans la fourchette haute des réquisitions. L’avocate générale Céline Fleury, avait réclamé dans la matinée de 25 et 30 ans de réclusion réfutant la thèse d’un « accident » survenu lors de relations sexuelles consenties à laquelle l’accusé s’est accroché tout au long du procès, qui s’est ouvert lundi.

La mère de la collégienne s’est affirmée « rassurée » et « soulagée » par le jugement.

« Ce jeune homme ne pourra plus faire de mal à personne pendant 30 ans »,

a pour sa part réagi le père d’Alicia.

En écho aux dépositions des experts, l’avocate générale a brossé le portrait d’un jeune homme aux « comportements sexuels déviants », objet à 15 ans d’une condamnation pour exhibition, « qui a l’habitude de mentir ».

La version d’une relation sexuelle consentie, « ne résiste pas à l’enquête », a-t-elle souligné, pointant notamment les « blessures sévères » infligées à la collégienne lors d’un rapport « imposé ».

L’avocate de la défense, Me Muriel Amar-Touboul, avait de son côté plaidé la thèse d’un jeu érotique ayant mal tourné. Elle avait appelé les jurés à « ne pas céder à la dictature de l’émotion » envers un homme dont elle a reproché à l’accusation d’avoir fait « un monstre ».

Le corps découvert chez l’accusé

Alicia avait été découverte en arrêt cardio-respiratoire, le 19 avril 2018 au soir par des gendarmes dans l’appartement de l’accusé à Beauzelle, près de Toulouse, où elle s’était rendue avec un ami commun. Son père, présent lors de sa découverte, et sa belle-mère avaient donné l’alerte, inquiets de son retard à rentrer.

Décrite par les parties civiles comme « une adolescente pleine de vie, sérieuse, une jeune fille comme les autres », elle était dissimulée dans un lit-coffre, un tee-shirt dans la bouche et une cordelette autour du cou.

Elle avait d’abord pu être ranimée, mais était décédée à l’hôpital. L’accusé avait tenté de dissimuler le corps de la jeune fille dans le coffre sur lequel il s’était assis, avant de s’enfuir. Il avait été rapidement arrêté dans la ville proche de Blagnac.

« Je ne me souviens plus, j’ai fait n’importe quoi en modifiant la scène de crime », a-t-il affirmé au cours du procès, invoquant sa « panique » face à des parties civiles l’appelant à « dire la vérité ». « Je ne suis pas un violeur. Je n’ai jamais violé qui que ce soit », a-t-il encore lancé avant que le jury ne se retire. La justice n’aura donc pas cru sa version.

Source : actu.fr

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