Canada | Serge Chouinard condamné à 2 ans ferme pour agression sexuelle sur 5 mineurs

Pour la deuxième fois de sa carrière criminelle, Serge Chouinard a été déclaré délinquant sexuel à perpétuité, jeudi.

Serge Chouinard

Le tribunal a aussi condamné le Granbyen de 60 ans à quatre ans de prison pour ses crimes d’agression sexuelle, contacts sexuels, incitation à des contacts sexuels avec des mineures et possession de marijuana.

Il était déjà détenu puisque la cour avait refusé de le remettre en liberté durant les procédures judiciaires. Compte tenu du temps passé en détention préventive, il reste à l’accusé 24 mois à purger en date d’aujourd’hui.

M. Chouinard avait été arrêté en 2015 pour possession de pornographie juvénile, des milliers de documents illicites ayant été trouvés dans son ordinateur.

L’année suivante, il avait été condamné à neuf mois de prison pour ce délit ; entre-temps, cinq victimes aujourd’hui majeures avaient porté plainte contre l’ancien livreur de courrier, alertées par la médiatisation du dossier.

Ce sont leurs témoignages qui ont permis de condamner M. Chouinard à une peine plus subtantielle, jeudi. Le juge Serge Boisvert, de la Cour du Québec, s’est aussi assuré que l’homme ventru soit encore inscrit à vie au registre des délinquants sexuels.

Il lui sera aussi interdit de posséder des armes à feu et il devra fournir un échantillon d’ADN pour archivage, en plus de respecter une probation de trois ans lorsqu’il recouvrera sa liberté.

Gestes reprochés

Des 20 accusations déposées au départ, l’accusé a été reconnu coupable de huit d’entre elles, en avril, au terme d’un procès où il avait tout nié. Les gestes reprochés avaient été commis il y a une vingtaine d’années à Granby, Ange-Gardien, Châteauguay, Montréal et Montebello en Outaouais.

Les plaignantes l’accusaient de leur avoir fait des attouchements, des masturbations et d’en avoir demandé pour lui. Des gestes bucco-génitaux ont aussi été posés alors que de l’alcool et de la marijuana étaient fréquemment offerts aux victimes, toutes âgées de moins de 14 ans au moment des faits.

M. Chouinard n’a pas non plus hésité à leur montrer des films pornos, des photos de son pénis ou à se masturber en leur présence. Une des plaignantes l’a décrit comme un être « traumatisant, autoritaire et agressif ». Il était défendu par Me Nicolas Cossette, tandis que MeGeneviève Crépeau représentait le ministère public.

Source: La Presse

Source(s):