Canada | Anthony Vasiloff-Martin prend 2 ans de pénitencier pour agression sexuelle sur une mineure

Anthony Vasiloff-Martin passera les deux prochaines années dans une prison fédérale pour avoir agressé sexuellement une victime mineure et pour avoir diffusé l’agression sur Internet après l’avoir fait filmer par une autre personne.

©Photo TC Media – Marc-André Gemme

Représenté par Me André Levasseur, Vasiloff-Martin, 24 ans, a comparu devant le juge Marc Ouimette, le 3 mai au Palais de justice de La Sarre.

Il a alors plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels sur une victime âgée de 13 ans ainsi qu’à un chef de distribution de pornographie juvénile. Les gestes se sont produits entre le 1er décembre 2014 et le 31 janvier 2015. Lui-même était âgé de 21 ans lors des faits.

Rappelons qu’en décembre dernier, Vasiloff-Martin avait défrayé les manchettes du journal pour avoir changé son plaidoyer le jour où il devait recevoir sa sentence. «J’ai plaidé coupable, mais je me suis rendu compte que je n’aurais pas dû faire ça», avait-t-il alors déclaré devant le juge Marc E. Grimard, tout en remerciant son avocat, Me Jean-Francis Bonnette.

Alors qu’il fréquentait la victime, Vasiloff-Martin a été mis au défi de faire un trip à trois avec elle. Un de ses amis a filmé la scène, qui s’est ensuite retrouvée sur Internet après que Vasiloff-Martin ait envoyé ladite vidéo à une tierce partie. L’individu qui filmait, qui était d’âge mineur lors des faits, a pour sa part reçu sa sentence au Tribunal de la jeunesse.

Le juge reste de glace.

Si c’était moi qui avais décidé de la sentence, elle aurait été beaucoup plus sévère. Le juge Marc Ouimette

Me Levasseur a soulevé comme facteurs atténuants pour son client que Vasiloff-Martin n’avait pas d’antécédents judiciaires en semblable matière et qu’il reconnaissait éprouver des problèmes d’impulsivité et de consommation de stupéfiants. L’avocat de la défense a également expliqué que Vasiloff-Martin ne consommait plus et qu’il vivait une relation amoureuse stable depuis près de deux ans.

Le juge Marc Ouimette n’a visiblement pas été ému par les facteurs atténuants soulevés par Me André Levasseur. «Puisqu’il y a une suggestion commune et que celle-ci n’est pas déraisonnable, je me dois de la respecter. Mais si c’était moi qui avais décidé de la sentence, elle aurait été beaucoup plus sévère», a-t-il expliqué à Vasiloff-Martin.

Le jeune homme devra donc purger une sentence de deux ans de pénitencier, suivie d’une probation de trois ans. Son nom sera inscrit à vie dans le Registre national des délinquants sexuels et devra fournir un échantillon de son ADN. Il lui est également interdit d’utiliser Internet afin de communiquer avec des enfants de moins de 16 ans.

Bris de conditions

Outre les accusations d’agression sexuelle, Vasiloff-Martin faisait également face à des bris de condition. Dans un autre dossier, il avait en effet été condamné à faire 100 heures de travaux communautaires. Or, il n’en a pas fait une seule.

«Votre attitude envers la sentence que vous avez déjà reçue démontre bien votre mépris envers le système judiciaire», lui a lancé le juge Ouimette.

Source : lafrontiere.ca

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