Bourges | Un retraité condamné pour agressions sexuelles en cours de soutien

Un pédocriminel de 64 ans a été condamné à deux ans de prison, dont un an et demi avec sursis et mise à l’épreuve, pour agressions sexuelles sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité

photo d’illustration. © Pierrick DELOBELLE
La victime est un adolescent désormais majeur à qui le sexagénaire donnait des cours de soutien d’anglais, gratuitement, au domicile familial, à Bourges. 
Les faits, reconnus, ont eu lieu entre avril et juin 2014. Ils portent sur des caresses sur les cuisses et le sexe de l’adolescent, ainsi que des masturbations et deux fellations.
La victime, âgée de 15 ans, était un adolescent fragile, dans son monde. « Le prévenu avait repéré sa fragilité, ses failles d’ado, qu’il ne serait pas à même de réagir à ces actes sexuels », souligne Me Vincent Fontenille, son avocat. Plusieurs fois, l’élève dit au retraité d’arrêter. Mais il continue.
« J’ai eu la pulsion de faire jouir [l’adolescent], confie, tête baissée, l’ingénieur à la retraite. Je n’ai pas réussi à la maîtriser. » Le prévenu, casier judiciaire vierge, assure n’avoir jamais agressé d’autre enfant.

«Homosexualité vécue comme une honte »

« Un expert psychiatre n’a pas relevé de penchant pour la pédophile, mais une homosexualité vécue comme une honte, un handicap, qui le rend paria à ses propres émotions », lâche Me Eugène Bangoura, conseil du retraité.
Il se sait « homosexuel depuis toujours, poursuit l’avocat berruyer. Mais il est le fils aîné d’une famille bourgeoise très catholique, traditionaliste. Il a grandi avec l’idée que la sexualité en dehors de la procréation n’est pas concevable et que l’homosexualité est le mal absolu. »
Deux ans avant les faits, après « un mariage de convenance » qui s’est achevé par un divorce, le sexagénaire a entamé une psychothérapie qu’il poursuit aujourd’hui. « Je l’ai commencée en raison de cette homosexualité qui me mettait mal à l’aise mais qui n’était pas orientée vers les mineurs, explique le prévenu. Je regrette ce que j’ai fait. »
Selon son avocat, l’adolescent devenu jeune adulte est aujourd’hui encore « craintif. Il n’est pas homosexuel. Il a été humilié. On lui a volé sa virginité. »
Conformément à la peine requise par le parquet, le sexagénaire a obligation de poursuivre ses soins, interdiction d’entrer en contact avec la victime et des mineurs, et devra payer 4.000 euros de dommages et intérêts.
Source : leberry.fr

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