Niort | Le pédophile aurait fait dix victimes

Il a été possible de voir l’accusé quelques minutes avant que la cour d’assises des Deux-Sèvres, à la demande de l’une des avocates des parties civiles, ordonne que les débats se tiennent à huis clos.

Assises - Huis clos
Hier, l’huissier de justice a apposé la mention « huis clos » sur les portes de la salle d’assises, avant de les refermer.

Encadré par deux policiers dans le box, ce Thouarsais âgé de 56 ans semble esquisser un sourire permanent. Devant lui, son conseil, Me Julie Adenot.

Inconnu de la justice jusqu’à sa mise en examen au mois de février 2014, ce père de famille est jugé pour avoir commis – il a reconnu l’ensemble des faits durant la procédure – des viols et agressions sexuelles sur des mineurs, parfois âgés de moins de 15 ans.

Il en aurait forcé certains à visionner des vidéos à caractère pornographique : c’est ce que l’on appelle de la « corruption de mineurs », un délit.

Entre 1995 et fin 2013

Quatre avocates défendent les intérêts des victimes ou les représentants de celles-ci, dont trois sont du barreau des Deux-Sèvres, à savoir Me Pauline Bossant, Me Nathalie Marret et Me Anne-Claire Teillet-Jarry.

Durant les investigations menées par les gendarmes, pas moins de dix victimes, toutes mineures au moment de faits perpétrés dans le Thouarsais entre 1995 et fin 2013, ont été identifiées.

Trois d’entre elles n’ont pas d’avocat : en début d’audience, elles ont fait part de leur volonté de se constituer partie civile.

Les débats, dirigés par la présidente Rita Marquis, sont censés se clore mercredi soir, mais pourront se poursuivre jusqu’à jeudi si nécessaire. L’avocat général est Pierre Martello, vice-procureur de la République de Niort.

Quatre des victimes auraient été violées

L’affaire avait commencé par un dépôt de plainte au tout début de l’année 2014 à la brigade de gendarmerie de Thouars : un couple met en cause son voisin qui aurait commis des agressions sexuelles sur sa fille, alors âgée de 13 ans.

Les autres victimes seront identifiées durant l’enquête, certaines après le placement en détention provisoire, à la maison d’arrêt de Niort, de l’accusé : il aurait sévi à l’encontre de ses deux enfants et de certains de leurs camarades, de ses nièces, d’un neveu… Quatre des victimes auraient été violées.

L’examen psychiatrique du mis en cause, dont la détention provisoire a été prolongée à deux reprises, a conclu qu’il était accessible à une sanction pénale.

Et au psychologue clinicien qui l’a reçu pendant l’instruction, le quinquagénaire a affirmé « avoir une attirance sexuelle pour les enfants et les adolescents des deux sexes » tout en indiquant qu’« il ne s’agit pas d’une pulsion ».

Cette dernière expertise avait démontré « l’indice de dangerosité élevé » du père de famille, qui présente un « aménagement pervers de sa personnalité relevant d’une pédophilie ».

Deux jours plus tard, le 06/10/2016  en fin d’après-midi, au palais de justice de Niort, après un peu moins de trois heures de délibérations, la cour d’assises des Deux-Sèvres a condamné ce père de famille pédocriminel à 15 années de réclusion criminelle.

Source : lanouvellerepublique.fr

Source 2 : lanouvellerepublique.fr

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