Saint-Brieuc | Deux ans de prison pour « un dossier dégueulasse »

Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné, ce mardi, un quadragénaire pour détention, mise à disposition et la diffusion de l’image de mineurs, à caractère pornographique

© archives Ouest-France

Pour le procureur, il s’agit « d’un dossier particulièrement dégoûtant, dégueulasse, comme rarement le tribunal correctionnel en a à juger ».

L’homme, âgé de 40 ans, a comparu ce mardi, devant le tribunal de Saint-Brieuc, pour la détention, la mise à disposition et la diffusion de l’image de mineurs, à caractère pornographique, en utilisant un réseau de communication électronique (Internet), entre le 1er décembre 2017 et le 12 mai 2019.

Les activités du quadragénaire, manœuvre dans l’agro-alimentaire, ont été découvertes par des enquêteurs spécialisés. Des perquisitions au domicile du prévenu ont permis de saisir des centaines de photos et vidéos installées sur des disques durs, tablettes et CD.

« Votre détachement fait peur »Les enquêteurs spécialisés dans ce type d’investigation ont qualifié « d’insoutenables » les images retrouvées. À peine sorti de garde à vue, le quadragénaire est de nouveau l’objet d’une perquisition. Les enquêteurs découvrent une tablette contenant le même type d’images.

Pour la présidente, l’homme n’exprime aucun dégoût et se défend mal. Il affirme que la tablette ne lui appartenait pas et qu’il diffusait les photos et vidéo gratuitement. En outre, il échangeait des propos peu glorieux lors d’échanges avec des tiers sur Skype.

Le rapport de l’expert psychiatrique affirme que le prévenu ne souffre d’aucun trouble psychiatrique, mais il met en avant « une problématique pédophile caractérisée » et souligne qu’il n’a pas de relation affective.

Le parquet réfute la thèse de l’addiction. Il fait cependant un parallèle avec les drogues de synthèse qui permettent d’assouvir des besoins croissants. « Vous restez quelqu’un de particulièrement inquiétant », affirme le procureur en s’adressant au prévenu dont le « détachement fait peur ».

Pour l’avocate, son client est un malade et la prison ne va pas résoudre cette maladie. Elle affirme : « La prison, sans travail, va le rendre plus introverti. »

Suivant à la lettre les réquisitions du procureur, le tribunal condamne Antoine Soyez à cinq ans de prison, dont trois ans avec sursis, et prononce un mandat de dépôt.

Arrivé libre au tribunal, il repart menotté à la maison d’arrêt.

Source : larochesuryon.maville.com

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