Blois | Agression sexuelle sur une fillette de 10 ans. 10 mois avec sursis

Dans le Vendômois, un quinquagénaire s’était livré à une agression sexuelle sur une fillette de 10 ans. Il écope de dix mois de prison avec sursis.

Pendant six ans, elle a gardé le silence. Six années à taire ce que cet ami de longue date de ses parents lui a fait subir ce 14 juillet 2010. Elle n’avait que 10 ans.

Alors que l’homme se trouve chez elle, la petite fille lui dit bonjour alors qu’il se trouve seul dans le salon.

Il la saisit, l’embrasse de force, lui touche les seins, puis le sexe, et la presse de ne rien dire. L’enfant est apeurée, elle va se cacher dehors. A l’époque, le quinquagénaire vient de temps en temps au domicile de ses parents, dans cette petite commune du Vendômois.

Chaque fois qu’il est là, elle se cloître dans sa chambre. Puis, un jour de mars 2016, elle se livre à un camarade de classe. Puis à d’autres. L’un d’eux alerte l’établissement scolaire qui fait un signalement. La gendarmerie de Mondoubleau est saisie de l’enquête. L’adolescente indique qu’elle n’a rien dit pendant plusieurs années par honte et par peur.

L’expert psychologue qu’elle rencontre conclut qu’ «aucun élément ne permet de douter de la véracité des propos de l’adolescente. » L’homme est entendu à quatre reprises par les gendarmes. A chaque fois, il nie les faits.

A l’audience, mardi, il n’en démord toujours pas : Je suis non coupable.» Ses explications varient : il se trouvait à une brocante ce jour-là, puis, finalement, il était chez des amis dont il refuse de donner le nom, il évoque aussi un complot pour lui soutirer de l’argent… « Elle a porté plainte pour toucher de l’argent.»

Sur ce dernier point, les magistrats sont plus que dubitatifs : le prévenu vit d’allocations et c’est le signalement de l’Éducation nationale qui fait débuter l’affaire et non une plainte de la jeune fille.

Me Nathalie Vaillant, avocate de la jeune fille et de sa famille, ne lâche pas.

« Est-ce que vous pouvez avoir eu des gestes déplacés le 14 juillet 2010 ? »

«Peut-être, c’est possible… ou pas.

La présidente, Maggy Deligeon, emboîte le pas de l’avocate : « Est-ce que ça aurait pu arriver ? »

«Ça aurait pu arriver sans le vouloir, mais je ne l’ai pas fait.

“ Vous n’êtes pas crédible Monsieur ! ”

Face aux réponses du prévenu, la vice-procureure, Alexandra Pethieu s’agace et lance : « Vous n’êtes pas crédible, Monsieur !  J’espérais encore jusqu’à la dernière minute que monsieur ait le courage d’avouer un moment d’égarement, des gestes déplacés le 14 juillet 2010 quand il s’en est pris à cette enfant âgée de 10 ans… », déplore Me Vaillant.

Lors de ses réquisitions, la vice-procureure évoque l’attitude du prévenu : « Il est dans un processus franc et net de dénégation. Ce système de défense le dessert. » Elle énumère les éléments à charge avant de requérir dix mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve pendant deux ans, comprenant une obligation de soins.

Réquisitions suivies par le tribunal. L’homme a également l’obligation d’indemniser la victime à hauteur de 2.000 €. Il est aussi inscrit au fichier des délinquants sexuels.

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