Savigny-le-Temple | Un jeune majeur aux assises pour le viol d’un adolescent

 Sous la menace d’un grand couteau de cuisine, il aurait été violée dans le garage

Le procès d’assises se déroulera durant deux jours, à Melun

Ce sera la parole de l’un contre la parole de l’autre. En effet, le Savignien de 21 ans qui comparaîtra dès ce lundi 29 mai pour le viol sous la menace d’une arme d’un adolescent nie en bloc depuis le début de l’enquête.

Les faits auraient été commis le 2 septembre 2014, en pleine nuit, au domicile de ses parents qui dormaient. La victime présumée, qui connaissait depuis peu le jeune majeur, aurait été contactée par téléphone pour se rendre chez lui. Mais une fois sur place, elle aurait été forcée à  regarder des images pornographiques sur internet ainsi que des films gays. Puis, sous la menace d’un grand couteau de cuisine, elle aurait été violée dans le garage. L’abuseur sexuel aurait ensuite proféré des menaces de mort pour éviter que le mineur dénonce le crime sexuel.

C’est la mère de ce dernier, alors âgé de 14 ans, qui avait prévenu la police. L’enquête avait été menée par la sûreté départementale et le suspect avait été interpellé en pleine rue le lendemain de la plainte. De nombreuses images pornographiques avaient été retrouvées dans son ordinateur. Les confrontations avaient été particulièrement houleuses, chacun campant farouchement sur sa position.

Une tablette et une console PS3 appartenant à la victime, qui indique avoir été rackettée, ont été retrouvées lors de la perquisition.

 

Troubles du comportement

Des troubles du comportement ont été relevés chez les deux protagonistes de ce dossier. La victime, suivie par un éducateur, a été exclue du collège en raison de son comportement violent. Le rapport psychologique fait état, après la dénonciation du viol, d’un vécu traumatique intense et de troubles du sommeil. Mais ses déclarations ont varié.

«  Mon client n’a pas changé de version pour les faits en eux-mêmes, mais pour ce qui tourne autour, indique l’avocat de la défense, Me Laurent Charreton. Tout se jouera à l’audience ».

L’accusé, sans profession, a également eu un parcours scolaire chaotique et a connu plusieurs exclusions et collèges. Son placement dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse, puis dans des centres éducatifs, ne l’a pas empêché de connaître plusieurs délits. Consommateur de cannabis, il a 12 mentions à son casier judiciaire, dont 7 pour vols avec violence et extorsion. Lors de son actuelle incarcération, des incidents disciplinaires ont été signalés.

L’expertise psychologique évoque une « hypersexualité hétérosexuelle ».

Quant à l’expert psychiatre, qui préconise une injonction de soins, il indique que « le sujet présente un état dangereux par l’inconscience frappante de sa conduite ».

Le procès du Savignien, qui sera aussi jugé pour corruption de mineur, connaîtra le verdict le mardi 30 mai. Son avocat, Me Vasco Jeronimo, devrait plaider l’acquittement.

 

Source: La République 77

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