Beaumont-le-Roger | Un pédocriminel toujours en liberté après une agression sexuelle

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Pédocriminel En liberté

« Je ne l’ai pas fait volontairement, je dormais à moitié… »
L’homme de 56 ans, bien connu de la famille, n’a fourni aucune explication sur l’agression sexuelle de l’enfant de 4 ans qu’il gardait, devant le tribunal judiciaire où il comparaissait mardi 4 septembre 2022.

« Comment avez-vous fini avec une enfant de 4 ans dans votre lit ? »

L’air est lourd au tribunal d’Évreux, ce mardi après-midi, alors qu’un homme de 56 ans est jugé pour agression sexuelle sur une enfant de 4 ans.

Cet habitant de Beaumont-le-Roger, un « voisin de confiance », avait l’habitude de garder les enfants de la famille du palier d’en face.

Le 8 février 2020, il garde leur fille.

« Alors qu’elle dormait, vous la réveillez, baissez sa culotte, léchez son sexe avec votre langue puis lui intimez de garder le secret », résume le juge d’une voix froide.

La petite fille le dénonce dès le lendemain, et les expertises scientifiques de la police retrouvent l’ADN de l’homme sur les sous-vêtements de la victime.

L’avocat de la partie civile, Me Xavier Hubert (également maire des Baux Sainte-Croix), interroge, non sans brio, le prévenu :

« Les faits ont eu lieu il y a presque deux ans. Qu’avez vous fait pour comprendre votre geste odieux ? », s’enquiert l’avocat.

Mal à l’aise, le mis en cause répond :

« Bah… rien »

Avant de se lancer dans une explication hasardeuse :

« Je ne l’ai pas fait volontairement, je dormais à moitié… ».

L’avocat tonne :

« Nous avons l’impression que vous êtes spectateur des faits ! »

Sa plaidoirie est alors sans pitié :

« Dans ce dossier douloureux et odieux, il faut saluer le courage de cette petite fille, qui a dénoncé les faits dès le lendemain, qui n’a jamais changé de version. Cet homme dit n’avoir aucune déviance, mais ses actes signent le caractère terrible des faits. Terrible déception de l’accusé, qui, trente mois après les faits, n’a aucune explication à fournir. C’est la preuve de sa grande lâcheté. Il n’a pas un mot pour la victime ! ».

Le conseil demande alors 5 000 € de dommages et intérêts. Fait rare : le tribunal suit ses demandes au centime près.

Le juge suit également les réquisitions du procureur, et condamne le cinquantenaire à 15 mois de prison, dont 9 sous surveillance par bracelet électronique et 6 mois de sursis probatoire. Il lui est également interdit de pratiquer tout métier en lien avec les enfants. Il est en outre inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violentes et est sous le coup d’une obligation de soins.

Maigre consolation pour les parents, présents dans la salle, qui n’auront pas un regard pour ce voisin pédophile qui a trahi leur confiance.

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