Bavilliers | Séquestrée, agressée et violée : la calvaire d’une jeune fille de 17 ans

Une jeune fille de 17 ans a été le souffre-douleur de cinq personnes, à Bavilliers, le week-end dernier. Les trois majeurs ont été incarcérés hier, les deux mineurs sont en centre éducatif fermé.

L’affaire est particulièrement sordide. Le week-end dernier, une adolescente de 17 ans, originaire d’un village proche d’Héricourt, en Haute-Saône, a vécu un calvaire.

Samedi 18 mars, dans l’après-midi, elle se rend à Bavilliers, près de Belfort, chez une amie.

Ses parents, ne la voyant pas revenir dans la soirée, alertent la gendarmerie. Il faut attendre 21 h 30, le dimanche 19 mars pour avoir des nouvelles de l’adolescente. Les pompiers sont appelés par des habitants d’Argiésans.

La jeune fille, prostrée et atterrée, est prise en charge par le Smur et conduite au centre hospitalier de Trévenans.

Elle a raconté avoir été séquestrée et agressée dans une habitation de Bavilliers, près de Belfort.

Ses bourreaux l’auraient ensuite déposée en voiture dans le bois entre Bavilliers et Urcerey. La jeune victime, très éprouvée physiquement et psychologiquement, a demandé de l’aide dans l’une des premières maisons du village.

Victime droguée

Entre le samedi après-midi et le dimanche en fin de journée, l’adolescente est devenue le bouc émissaire de cinq personnes, trois adultes et deux mineurs (dont son « amie »), vraisemblablement une famille comprenant les parents et les enfants, âgés entre 15 et 40 ans.

Durant toute la semaine, les enquêteurs du commissariat de Belfort ont multiplié auditions et gardes à vue. Vendredi soir, l’affaire a pris une dimension criminelle. Le dossier a quitté le Territoire de Belfort pour être transmis au pôle de l’instruction, à Montbéliard.

Samedi matin, la substitut du procureur, Marie-Charlotte Fioro, a ouvert une

« information criminelle pour viol aggravé, violences aggravées, séquestration et administration de substances nuisibles ».

La jeune victime a été retenue de force dans le pavillon. Ses agresseurs l’ont contrainte à avaler des médicaments, sans doute pour la rendre moins résistante aux divers sévices.

Le parquet de Montbéliard s’est refusé à entrer dans les détails de l’affaire, précisant toutefois que

« les majeurs comme les mineurs, ont un niveau d’implication important ».

La présentation des cinq auteurs présumés devant le juge des libertés et de la détention s’est déroulée à huis clos samedi, pour préserver la victime, « anéantie » depuis le crime.

Me Richard Belin, l’avocat de l’une des adultes, assure « qu’il n’y a pas eu de préméditation, il ne s’agit pas d’un guet-apens ».

Samedi, les trois majeurs ont été incarcérés. Les deux mineurs ont été placés sous contrôle judiciaire dans un centre éducatif fermé. Lorsque l’instruction sera close, l’affaire sera jugée devant les assises.

Isabelle PETITLAURENT

source : http://www.vosgesmatin.fr/

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