Angers | Un homme surpris nu dans une école en possession d’images pédopornographiques

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La prison ferme était la seule alternative étant donné le peu d’effets des précédentes condamnations
Un homme de 65 ans a été condamné, lundi 19 février, 2024, à Angers (Maine-et-Loire), pour détention d’images pédopornographiques. Il s’était introduit dans un établissement scolaire en récidive. Pour se justifier, le prévenu a avancé un argument étonnant.

Le multirécividiste Jean-Christophe Moris a été surpris, nu, dans une école d’Angers ce samedi 17 février, en fin de journée.

Après l’avoir interpellé, les policiers ont retrouvé sur lui et dans son appartement des vêtements d’enfants et des tablettes contenant des images pédopornographiques.

Multirécidiviste, le prévenu est déjà soumis à un suivi socio-judiciaire et doit prendre un traitement pour faire baisser sa libido.

L’homme était jugé, hier, en comparution immédiate au tribunal correctionnel d’Angers.

Le président, qui avait déjà entendu le même homme pour des faits similaires, l’a interrogé sur les démarches engagées pour ne pas récidiver.

Le prévenu a avancé qu’il commettait ces infractions car « son appartement était en désordre ».

« Je ne pense pas que toutes les personnes qui ont un appartement en désordre aillent se masturber dans des écoles sur des jeux d’enfants », a rétorqué le président.

Ce dernier a insisté sur la gravité des faits et les conséquences de la consultation d’images pédopornographiques : « Il y a des enfants maltraités, abusés, violés, pour faire plaisir à des gens, derrière l’écran, qui vont trouver que c’est intéressant d’aller se masturber dans des écoles. »

Le prévenu a, lui, soutenu qu’il n’avait « jamais fait de mal à personne ».

S’appuyant sur l’expertise psychiatrique, son avocate, Me Sara Briand, a mis en avant un faible risque de passage à l’acte sur autrui et la non- escalade des faits.

Elle a décrit un homme « terriblement seul ».

La procureure, Chantal Bannetel, a requis 18 mois de prison avec mandat de dépôt et une contravention de 500 €.

Elle a estimé que la prison ferme était la seule alternative, étant donné le peu d’effets des précédentes condamnations.

Les réquisitions ont été suivies. À l’annonce de la peine, l’homme aux cheveux grisonnants est brusquement tombé, rattrapé dans sa chute par les policiers.

Après s’être ressaisi, Jean- Christophe Moris a demandé s’il pouvait plutôt aller à l’hôpital. Mais c’est en cellule qu’il passera la nuit.

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