Rennes | À 37 ans, il entretenait une « relation de couple » avec un adolescent de 14 ans

Un homme de 37 ans a fait appel de sa condamnation à deux ans de prison ferme pour “atteinte sexuelle sur mineur”. Il avait une relation de couple avec un jeune de 14 ans.

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Un homme de 37 ans faisait appel mercredi 30 mai à Rennes de sa condamnation à deux ans de prison ferme pour « atteinte sexuelle sur mineur ». Dans un appartement de Morlaix (Finistère), l’homme originaire de Goudelin (Côtes d’Armor), avait installé son compagnon de 14 ans avec qui il menait « une relation de couple ».

Le 6 mars 2018, le tribunal correctionnel de Brest a estimé que la relation entre Jean-Michel Q., 37 ans, et le jeune homme de 14 ans originaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle) ne pouvait être pleinement consentie par le jeune homme. Ce dernier a toujours déclaré avoir « fait le premier pas » et être totalement investi dans cette relation.

Une structure perverse pour le psy, un imposteur pour l’avocat général

Les deux hommes avaient mené une relation via Facebook avant de se rencontrer « en vrai ». L’adolescent, qui selon les dires des gendarmes paraissait « avoir 17 ou 18 ans », s’était fait passé pour un jeune de 23 ans.

Le jeune avait même invité « son amoureux » dans sa famille pour les fêtes de fin d’année. Sa mère et son beau-père n’avaient rien trouvé à redire, souhaitant simplement « que leur enfant soit heureux ». Le garçon, sixième d’une fratrie de huit enfants, déscolarisé depuis quelques mois, avait coupé les liens avec son père.

L’avocat du prévenu a expliqué :

C’était une relation vécue au vu et au su de tout le monde. Personne ne se cachait. Cela a été difficile pour mon client de prendre du recul quand il a appris l’âge véritable du jeune homme. Il ne voyait pas la faute.

Deux ans de prison : décision le 23 juin 

Le problème, comme ne manque pas de le noter l’avocat général, c’est que cette affaire intervient alors que le trentenaire « faisait l’objet d’une enquête pour harcèlement sur d’autres jeunes homosexuels, via Facebook ». Quand les gendarmes sont venus l’interroger sur ces faits, c’est le jeune de 14 ans qui a ouvert la porte de l’appartement.

L’expertise psychiatrique du prévenu parle « d’une structure perverse à tendance pédophile ». L’avocat général parle lui « d’un imposteur, d’une démarche d’arnaqueur qui exploite le mal-être et la fragilité d’un mineur ».

Il trouve cela « inquiétant » et demande la confirmation de la peine de deux ans de prison. La cour rendra sa décision le 23 juin prochain.

Source : bretagne

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