Fougères | Maintien en détention pour l’oncle incarcéré pour viol et agressions sexuelles

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Le Fougerais avait promis des bonbons à sa petite nièce si elle lui touchait le sexe
La cour d’appel de Rennes maintient en détention provisoire un habitant de Fougères incarcéré pour plusieurs “viols” et “agressions sexuelles” commis dans son entourage familial.

Les juges ont refusé la remise en liberté demandée par le prévenu.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a maintenu en détention provisoire ce vendredi 6 janvier 2023 un habitant de Fougères (Ille-et-Vilaine) incarcéré pour plusieurs « viols » et « agressions sexuelles » commis dans son entourage familial.

Les enquêteurs s’étaient intéressés à cet homme, âgé aujourd’hui de 26 ans, après les dénonciations de son ancienne belle-soeur en décembre 2021 : sa fille de 5 ans aurait subi des « agressions sexuelles » de sa part entre 2018 et 2020.

A cette période, le suspect était le petit ami de la tante de la jeune victime.

Il aurait dit à l’enfant :

« qu’elle devait lui toucher le sexe si elle souhaitait obtenir des bonbons »

Il avait ensuite effectué des recherches sur Internet telles que « trouver drogue de violeur à Fougères » ou encore « Père baise fils »…

Placé en garde à vue, le prévenu qui avait gardé la petite fille à une seule reprise, avait qualifié l’enfant de « menteuse » et dit qu’il allait « l’éclater ».

La fillette, réentendue, avait pour sa part précisé qu’elle avait « touché le sexe de l’homme alors qu’il était dans la chambre (…) en pleurant. »

Un « climat incestueux de fratrie »

Cet homme a déjà été condamné par un tribunal pour enfants dans un autre département pour « agression sexuelle » sur sa soeur et son frère.

Devant le juge d’instruction il avait fini par admettre avoir « fait une connerie. »

En parallèle, des frères et soeurs du prévenu avaient relaté aux services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) avoir eux aussi été victimes de faits de la part de leur frère, mais aussi de leur mère : agressions sexuelles, visionnage de films pornos, viols.

L’expert médico-légal chargé d’examiner les enfants a conclu qu’ils évoluaient dans « un milieu familial maltraitant pour la fratrie, malmenant pour les parents »  ainsi que dans « un climat incestueux de fratrie. »

Il se plaint d’être « la bonne à tout faire »

Le prévenu considère pour sa part que les accusations de ses frères et soeurs sont une « vengeance »  familiale « pour obtenir de l’argent » : ses frères sont « influencés » par leur soeur, à l’origine des révélations.

Plusieurs enfants de la fratrie ont été placés en familles d’accueil.

Placé lui-même à « 14 ans dans un foyer », ce jeune homme sans emploi se décrit également comme « la bonne à tout faire » de la famille, « mal-aimé » et affirme avoir été « harcelé » et « violé à l’école pendant l’enfance ».

Son avocate, Me Marine Gravis, a pour sa part souligné le « travail psychologique mis en place », que son client « investit véritablement ».

Ce jeudi 5 janvier 2023 lors de l’audience publique devant les juges de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes, elle avait fait valoir :

« Il reconnait sa déviance mais travaille là-dessus »

L’avocate générale s’était pour sa part inquiétée du « risque de renouvellement [de l’infraction, ndlr] prégnant » et du « risque de pressions sur les victimes évident ».

L’homme souhaitait pour sa part s’installer à Vitré, chez « un couple sans enfant », mais il s’est présenté à l’audience sans démontrer ses « démarches de soins ».

Il avait toutefois affirmé :

« Je note toutes les dates quand je vais voir les psys »

Mais la chambre de l’instruction l’a finalement maintenu en détention.

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