Guebwiller | Huit mois ferme pour avoir exhibé son sexe devant une fillette de 8 ans

L’affaire a été longuement débattue hier au tribunal correctionnel de Colmar. Un quadragénaire guebwillerois était en effet jugé en comparution immédiate pour avoir exhibé son sexe, dimanche dernier, devant une fillette de huit ans, le tout en récidive.

Photo L’Alsace

Le prévenu nie farouchement l’intentionnalité : il nettoyait l’escalier de sa maison, en short sans caleçon car « il faisait chaud » et c’est lors d’un mouvement que son sexe serait apparu, juste au moment où la fillette passait en roller.

« Vous tournez autour du pot »

Sauf que celle-ci, voisine du quadragénaire, assure l’avoir bien vu lui « montrer son zizi ». Et que l’homme a déjà été condamné à de la prison ferme pour des faits pédopornographiques, condamnation pour laquelle il fait l’objet d’un suivi psycho-judiciaire. Par ailleurs, lors des reconstitutions faites par la gendarmerie, le short en question n’a rien laissé dépasser, quelle que soit la position de son porteur.

L’homme persiste à nier l’acte délibéré, ce qui finit par agacer la présidente du tribunal : « Ce n’est pas la première fois que vous tournez ainsi autour du pot. » Et de pousser l’homme dans ses derniers retranchements.

De leur côté, les experts psychiatriques soulignent que, même si le prévenu cherche sincèrement à se réinsérer, il y a risque de récidive.

Accident de short ?

Pour la partie civile, Me Thibault Mai souligne le « traumatisme » de la fillette qui a peur à chaque fois qu’elle passe devant la maison de son voisin. Il réclame 1 300 € de dommages et intérêt, et l’interdiction à l’homme de séjourner à Guebwiller.

La substitut du procureur, Laure-Alexandra Mairot, ironise sur « l’accident de short » et requiert dix mois de prison avec mandat de dépôt « pour éviter à la victime de le revoir ».

Pour la défense, Me  Thierry Gross plaide la relaxe au bénéfice du doute : c’est un « malheureux concours de circonstance » qui aurait conduit l’homme à enjamber l’escalier en vêtement léger au moment où passait la fillette. Et si condamnation il y a, il demande un aménagement de peine au regard des efforts de son client pour se réinsérer.

« L’interdiction de rester à Guebwiller le mettrait totalement à terre, d’autant plus qu’il vit près de son père et s’en occupe. »

Le tribunal condamne le quadragénaire à huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt et à verser 1 300 € à la partie civile.

Source : lalsace.fr

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