Auneau-Bleury-Saint-Symphorien | Un homme organisait des séances de masturbation collective avec des mineurs, accusé de viols et agressions sexuelles sur mineurs

L’accusé nie les agressions sexuelles et les viols

Illustration l’Echo républicain

Malgré tous les témoignages allant dans le même sens, l’accusé nie les agressions sexuelles et les viols.

Il reconnaît juste trois relations avec des jeunes.

« Ils étaient consentants »,

affirme-t-il.

Ils ont tous, aujourd’hui, une trentaine d’années. La salle d’audience de la cour d’assises du tribunal de Chartres a servi, ce mardi 27 mars 2019, de décor à des retrouvailles émouvantes. Pour la plupart, ils ne s’étaient pas revus depuis plus de quinze ans.

Aujourd’hui, ils sont tous unis dans les mêmes souvenirs : ceux d’une bande d’amis, qui avaient entre 13 et 15 ans au début des années 2000

Mais tous reconnaissent, à la barre, la honte qu’ils ressentent lorsqu’ils évoquent ce qui se serait passé, dans la petite maison du canton d’Auneau-Bleury-Saint-Symphorien.

« Ce sont des menteurs »

Tous et toutes racontent presque les mêmes scènes : des séances de masturbation collectives, des fellations, des pénétrations.

« Aujourd’hui, je réalise à quel point c’était malsain »,

avance un trentenaire, père de famille.

« Mais, à l’époque, on était jeunes et malléables. Il nous faisait des cadeaux et il savait nous parler pour arriver à ses fins. »

Comme beaucoup d’autres, il avoue sa honte :

« Je viens juste d’oser en parler à ma compagne. »

Une jeune femme, qui accuse ce père de famille âgé de 60 ans aujourd’hui, d’agressions sexuelles alors qu’elle avait 15 ans, résume le sentiment général :

« Chez lui, c’était notre QG. On faisait ce que nous voulions. Et lui, c’était notre papa-pote. »

Une autre femme avoue avoir eu une relation amoureuse avec l’accusé. Il avait 44 ans, elle 15 ans.

« Il avait trouvé les mots pour me toucher. Je suis tombée amoureuse. Maintenant, je réalise que ce n’était qu’une stratégie. En me choisissant, il montrait aux autres qu’il était comme nous. Je l’avais idéalisé. C’était ma première expérience sexuelle. »

L’ancien commercial reconnaît des relations avec deux garçons et la jeune fille :

« Ils avaient plus de 15 ans et ils étaient consentants. »

Pour tout le reste, y compris les viols que dénonce sa fille,

« ce sont des menteurs ».

La matinée de ce jeudi 28 février 2019 sera consacrée aux plaidoiries et aux réquisitions de l’avocat général. Le verdict devrait être rendu dans la soirée. S’il est reconnu coupable, il encourt vingt ans de réclusion criminelle.

Source : lechorepublicain

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